La sécheresse continue de sévir à La Réunion. Pour les agriculteurs, les conséquences sont importantes. Les cultures manquent d’eau. Les planteurs de canne sont partculièrement inquiets. La FDSEA et les JA demandent que soit décrété l’état de catastrophe naturelle.
Pas de pluie depuis plus de 6 mois. Dans l’Ouest, plus qu’ailleurs, les cultures souffrent du manque d’eau. Les planteurs de cannes s’en inquiètent particulièrement, notamment dans l’Ouest.
La sécheresse sévit particulièrement dans l’Ouest
Dans les Hauts de Saint-Paul, Tan Rouge, Bernica ou Bellemène, c’est la désolation. La moitié de la production habituelle a pu être récoltée cette année, selon Aniel Aurus, planteurs de l’Ouest. A Villèle, même son de cloche chez Stanislas Manouvel, malgré l’irrigation. Près de 300 000 tonnes de cannes ont été perdues sur la campagne 2020 sur les 1 800 000 tonnes habituellement produites.
Reportage de Réunion la 1ère.
Les syndicats, FDSEA et Jeunes Agriculteurs, tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Un premier courrier a bien été envoyé au préfet de La Réunion pour l’alerter sur la situation. La sécheresse touche l’ensemble de l’île, et l’ensemble des filières, mais Saint-Paul en est victime depuis plusieurs années maintenant, selon Alix Mardé, président de la FDSEA. L’Etat doit désormais agir, selon lui.
L’état de catastrophe naturelle pour avoir droit aux aides
Si les plus grosses pertes sont enregistrées dans la filière canne, le maraîchage et l’élevage ont également été très touchés par la sécheresse. Le Département a mis en place un dispositif d’aide en novembre, pour l’achat de citernes souples ou encore la rénovation de retenues collinaires. Près de 800 dossiers sont actuellement instruits.
Un dispositif reconduit cette année, se félicite Julie Deveaux. Un dispositif d’aides compensatoires qui doit cependant être mis en place pour toutes les filières, selon la présidente des Jeunes Agriculteurs. "Pour cela, il est faut que La Réunion soit déclarée en calamité sécheresse", dit-elle.