Semaine de l’emploi maritime : le Grand Port Maritime, moteur de la filière

A l’occasion de la Semaine de l’emploi maritime, Pole Emploi et différents acteurs de la filière sont mobilisés. L’objectif : mettre en avant les métiers de la mer, les formations et les projets à venir pour le développement du secteur.
 
Toute première édition de la Semaine de l’emploi maritime à La Réunion. Dans l’île, la filière représente 12 700 emplois, soit 8% des salariés du secteur marchand. L’emploi y progresse de 5% en un an contre 1,5% dans les autres secteurs confondus.
 

Valoriser les formations

La Semaine a débuté ce lundi 11 mars au Port à l’école d’apprentissage maritime. Tourisme, pêche, métiers des travaux sous-marins ou de construction navale, on y forme les futurs salariés de la filière. Chaque année, 75 élèves y apprennent, par exemple, le métier de chef mécanicien sur les navires. 90% d’entre eux trouvent ensuite un emploi ou poursuivent leurs études en BTS.

Reportage de Jean-Marc Seguin.
©Reunion la 1ère

 

Le Grand Port Maritime de La Réunion, moteur de la filière


Des formations pour des métiers de plus en plus nombreux. Le secteur en plein essor cherche des candidats. C’est le cas du Grand Port Maritime de La Réunion. En 2016, la réalisation d’un hub de transbordement avait déjà permis de doper de fret de conteneur. Un développement qu’il souhaite poursuivre, en soutenant les métiers de la pêche, de la logistique et de l’accueil des croisiéristes.
 
Pour  y arriver, l’établissement public qui regroupe tous les professionnels du secteur, soit 350 entreprises, et les partenaires institutionnels, tel que l’Etat ou la Région lance un grand audit.
Il s’agit d’un  diagnostic sur les besoins en emplois et en formations du complexe industriel de la Rivière-des-Galets et plus largement de la filière mer. 
 

Des formations à développer

Services portuaires, pêche, maintenance navale, La filière maritime a permis l’embauche de 3 500 personnes l’an passé à La Réunion, mais cela ne s’est pas fait sans difficulté. C’est le cas  pour les travaux en mer, où on peine à trouver des soudeurs, ou dans la logistique, où l’on recherche des manutentionnaires.

Pour y remédier, certaines entreprises proposent  des certificats de qualification professionnelle, un diplôme qui n’est reconnu qu’à l’échelle de la branche. Il en va de même dans la logistique et le transport, où la digitalisation a profondément bouleversé les process.
 
Pour le Grand Port Maritime et la Région, ces compétences gagneraient  à être valorisées et les besoins identifiés, comblés par une offre en formation adéquate. Un campus international des métiers, articulé entre la zone arrière portuaire et le lycée de la mer, dont l’ouverture est programmée en 2024, doit voir le jour.
 

Des métiers en pleine évolution

Le secteur est en plein essor et en pleine mutation. Les évolutions technologiques et innovations promettent en effet une croissance plus importante encore que celle qu’il ne connaît déjà. La filière regroupe des centaines de métiers. Des métiers dits traditionnels, appelés à évoluer, et de nouveaux métiers.

Des dockers aux armateurs, en passant par les transitaires, l’audit devra identifier les besoins de chaque corporation et de se donner les moyens de respecter le cap fixé.