Sur les sentiers du Grand Raid Etape 9 : Roche Plate/Maïdo

L’ascension du Maïdo pourrait à elle seule mériter l’appellation du Grand Raid. Avec 6 kilomètres de sentiers ponctués par 1000 mètres de dénivelé positif, la portion s’apparente à un mur vertical. Pas d’échelle mais des marches, fatales pour les jambes les moins préparées.
En quittant Roche-Plate, les trailers bénéficieront de la protection de la forêt dans laquelle ils évolueront jusqu’au lieu-dit La Brèche. Une ascension régulière contenue sur moins de deux kilomètres. Une portion en sous-bois agréable malgré la difficulté car le dernier ravitaillement a permis à chacun de retrouver de la fraîcheur et de la vitalité.C’est à l’approche de la jonction entre la Brèche et le sentier de la canalisation des orangers que les difficultés vont se multiplier. Un dernier coup d’œil en arrière en direction du Col du Taïbit et des Trois Salazes pour mesurer le chemin parcouru et les efforts consentis pour arriver là… Une source de motivation pour se donner du courage et se préparer psychologiquement à la deuxième partie du parcours. De loin, comme de près, la plus difficile à négocier.
 

Une victoire sur la douleur

 
Avec l’altitude, la végétation est plus clairsemée. Pour beaucoup de concurrents le soleil sera déjà haut et chaque pas sera à considérer comme une victoire sur leur niveau de résistance à la douleur.
Chaque pas, permettant de surcroît de se rapprocher de Ti’Col, le sas de sortie du cirque de Mafate. Les lacés s’enchaînent. Prompts à couper le souffle des plus hardis tentant d’accélérer leur foulée. D’aucuns l’associeront à l’image d’un calvaire tant l’obstacle redouté n’usurpe pas sa réputation.
A tel point que les participants sont rarement en état de marquer une pause pour apprécier le paysage qui s’offre aux randonneurs depuis le belvédère. Un paysage grandiose car le cirque s’ouvre dans toute sa splendeur au regard des plus curieux, avant la couche nuageuse souvent présente en amont.   
 

Fin de parcours plus roulant

   
Enfin, le soulagement : les cris et les applaudissements des familles et des dalons venus encourager leurs proches dans cette redoutable épreuve. Un contact aux allures d’électrochoc pour reprendre faveur et réaliser que le poste de pointage est encore un peu plus loin. A tête dure.
Fort heureusement, le parcours est plus roulant. Couverts par une forêt d’altitude les concurrents longent le sentier du rempart et tentent de digérer au mieux la fatigue jusqu’au ravitaillement, avant d’entamer la plus longue descente de la Diagonale en direction de l’école de Sans-Souci.