L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) étudie avec minutie la reprise de l'épidémie aux Seychelles. L'archipel, pays le plus vacciné au monde, est victime d'une troisième vague de covid. Pourtant 37% des patients ont reçu deux doses de vaccin.
L'OMS suit de près les études épidémiologiques qui sont effectuées actuellement aux Seychelles. L'archipel connaît une troisième vague de Covid-19, alors que plus de 60% de sa population a reçu deux doses de vaccin et 70,2% une dose.
Selon les chiffres officiels transmis à l'Organisation Mondiale par notre voisin, les services de santé comptabilisaient le 7 mai 2021, 8 172 cas depuis le début de la crise sanitaire. Le nombre de cas actifs, à cette date, était de 2 486, dont 120 agents hospitaliers.
37% des personnes traitées avaient reçu deux doses de Sinopharm. La directrice du département d'immunité de l'OMS, Kate O'Brien, se veut rassurante : "Il est hors de question de parler d'échec du vaccin", écrit L'Express de Maurice. Des études doivent préciser les raisons de ces résultats, aux Seychelles comme dans d'autres pays où des patients, pourtant vaccinés, attrapent la covid.
Conférence de presse de l'OMS 10 mai 2021 concernant Les Seychelles
Les Seychelles se joignent aux Nations Unies pour l'accès aux vaccins
La pression concernant l'accès généralisé aux vaccins augmente. Depuis des semaines, l'ONU et l'OMS plaident pour la levée (même temporaire) sur les vaccins contre la covid. Les Seychelles, l'un des pays les plus vacciné au monde, vient de signer la déclaration des Nations Unies pour un accès équitable à la vaccination contre ce virus comme l'écrit Seychelles News Agency.
Le directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom-Ghebreyesus, après avoir signalé qu'il venait d'être vacciné, a entamé son point presse hebdomadaire en soulignant : "J'ai été gagné par un sentiment contrasté"..."Je pense au personnel soignant. Tant d'entre eux, dans le monde entier, ne sont toujours pas vaccinés. En septembre 2020, dans le journal The Economist, j'ai mis en garde contre le nationalisme vaccinal. On nous avait qualifiés d'alarmiste. En janvier 2021, j'ai parlé de cette catastrophe morale qui allait potentiellement s'abattre sur nous. Malheureusement, c'est exactement ce qui se passe"...
Et de conclure cette intervention en demandant aux pays riches de stopper la vaccination des ados et des enfants pour offrir les doses aux pays pauvres qui dépendent du programme Covax. Une demande qui est soutenue par 181 États membres des Nations Unies.