Ce dossier mis au jour par la Commission anti-corruption des Seychelles comprend deux volets. Le premier a été révélé, le 18 novembre 2021, suite à l’arrestation d’un homme d’affaires, de son épouse pour terrorisme. Lors des perquisitions, à leur domicile, les inspecteurs saisissent 75 armes à feu (fusils et pistolets) et 43 500 munitions.
Quelques jours plus tard, les policiers appréhendent un lieutenant-colonel de l’armée. Ils découvrent, chez lui, une petite partie de l’arsenal acheté en Russie, en Bulgarie et en Afrique du Sud. Les deux hommes et la femme sont en détention provisoire. Ils ont été inculpés pour terrorisme. Ils comparaîtront devant le juge le 30 décembre 2021 pour ce dossier de trafic d’armes.
L'ex-première dame inculpée
Fin novembre, le scandale éclate au grand jour. Seychelles News Agency révèle que la Commission anti-corruption s’intéresse au détournement de 50 millions de dollars. Cette somme, versée en 2002 par les Émirats arabes unis pour financer la Compagnie Seychelloise de Promotion Hôtelière (COSPRH). Elle n’est jamais arrivée sur les comptes de la Compagnie. Les 50 millions de $ étaient dissimulés dans une banque en Angleterre.
Avec le temps, les enquêteurs découvrent que cette somme est dissimulée dans une banque en Angleterre. Les millions de dollars auraient été détournés par un ex-directeur de la COSPRH, avec l’aide de l’ex-directrice générale du ministère des Finances, sous le regard de Sarah Zarqani-René, l’ex-première dame des Seychelles, nous apprend L’Express de Maurice.
L’ancien fonctionnaire de la Compagnie et l’épouse de feu Albert René sont en détention provisoire. L’ex-directrice des Finances est sous contrôle judiciaire.
Les six prévenus s’expliqueront sur le détournement de fonds le 17 décembre.