C’est parti pour un week-end de mobilisation avec le Sidaction. La campagne de récolte de fonds pour financer la recherche et le travail des associations a été fortement impactée par la crise sanitaire l'an dernier. On recense un peu moins de 1 000 personnes atteintes du VIH à La Réunion.
"La lutte contre le Sida ne peut pas attendre" : ce slogan va résonner dans toutes les régions de France au cours de ce week-end du Sidaction dédié à la collecte de fonds en faveur de la recherche et des actions de terrain contre le VIH.
A La Réunion où l’on recense près de 1 000 personnes atteintes du VIH, cette campagne de collecte est tournée principalement vers les réseaux sociaux, comme l’explique Chloé Robert, chargée de prévention en santé sexuelle à l’association Rive.
Une maladie éclipsée par le Covid-19
Il est en effet difficile de proposer des actions de proximité, en raison du contexte et des mesures sanitaires. "Toutes les associations sont mobilisées cette année. On se réinvente pour pouvoir récolter au maximum", ajoute Chloé Robert.
Le défi est de taille quand on sait que la crise sanitaire a complètement éclipsé l’édition 2020 du Sidaction, alors que le Sida tue lui aussi massivement, tout comme le Covid-19. Le travail des associations avait été fortement impacté.
L'importance des dons
Dans l’île, les "testing days", journées dédiées au dépistage des maladies sexuellement transmissibles, n’avaient par exemple pas pu être organisés l’année dernière. "Avec la crise Covid, nous n’avons pas pu faire de récolte de fonds alors que les appels aux dons sont extrêmement importants. Ils permettent vraiment de maintenir nos actions, en plus des fonds que nous recevons de l’Etat", souligne encore Chloé Robert.
Le VIH est toujours présent même si l’on n’en parle plus autant qu’avant. Et cette situation se traduit notamment par une baisse de la vigilance, en particulier chez les plus jeunes. "On a une baisse du nombre de dépistages en France, de façon globale. Il est important de continuer à avoir en tête que les IST continuent à évoluer au sein de la population malgré la présence du Covid", insiste Chloé Robert.
Regarder l'interview de Chloé Robert sur Réunion La 1ère :
Se faire dépister en cas de doute
De moins en moins de personnes ont ainsi recours au préservatif. "Aujourd’hui, on l’utilise moins que pendant les années 90, on banalise beaucoup les risques, et on est aussi moins informés. Il y a moins de préservatifs mais toujours autant de risques d’où l’intérêt de mener des actions contre le VIH".
Les associations soulignent l’importance de réaliser des dépistages en cas de doute, de changement de partenaires, et même dans des relations de couples au moins une fois par an.
Les centres de dépistage permettent de garantir l’anonymat des personnes souhaitant se faire dépister. Un service qui est gratuit et qui ne nécessite pas de prendre rendez-vous, ni même de présenter un quelconque document. "L’accès est toujours simple".
Faites le 110
"Moins il y a de test et plus il peut y avoir de gens qui vivent avec le VIH sans le savoir, sachant qu’il n’y a pas forcément de symptômes", argumente Chloé Robert. Pour soutenir les acteurs de la lutte contre le VIH, il suffit de se rendre sur le site internet du Sidaction ou de composer tout simplement le 110, un numéro que vous pourrez composer jusqu’au 7 avril prochain.
L’argent récolté servira donc à financer la recherche, des actions de prévention auprès de tous les publics, à accompagner les personnes qui vivent avec le VIH et à améliorer leur qualité de vie, à garantir des traitements. L’objectif est de faire en sorte que le virus ne progresse pas. En attendant le jour où, comme pour le Covid-19, on arrivera enfin à l'élaboration d'un vaccin...
Sandrine Fournier, Directrice du Pôle Financements Recherche et Associations à Sidaction a fait allusion à un essai vaccinal important dans le cadre d’un programme public de recherche académique contre le virus du sida. Plus d'informations 👇https://t.co/UyhKlMitlQ
— Sidaction (@Sidaction) March 26, 2021