SPL Estival : les syndicats prêts à boycotter le nouveau plan social de l’emploi

Les bus de la SPL Estival parcourent le territoire de la Cirest.
Deux mois après son placement en redressement judiciaire, la direction de la SPL Estival va présenter son plan social de l'emploi ce jeudi. Une restructuration qui annonce des suppressions de postes pour éviter la liquidation judiciaire. De leur côté, les salariés sont prêts à faire barrage

Jour J pour la restructuration de la SPL Estival. Le plan social va être présenté et doit permettre de redresser la SPL Estival afin d’éviter sa liquidation. Il prévoit une réorganisation générale avec notamment des suppressions de postes et des réductions de salaires.

Le reportage de Réunion La 1ère : 

Quel avenir pour la SPL Estival ? Un plan de sauvegarde de l'emploi est présenté ce jeudi soir en CSE à la Cirest ©Réunion La 1ère

L’intersyndicale dit non 

La société chargée des transports dans l'Est va dévoiler sa stratégie pour éviter la liquidation lors d’un Comité Social Économique extraordinaire. Une réunion que l'intersyndicale FO, CGTR et CFDT a d'ores et déjà annoncé boycotter. Depuis plusieurs mois, elle dénonce des conditions de travail déplorables et exige surtout le maintien des 126 salariés de la SPL, malgré sa situation financière catastrophique.

C’est inadmissible

Hors de question pour l’intersyndicale d’assister à cette réunion dédiée au plan de restructuration. "La boycotter est un moyen d’exprimer la colère des salariés, explique Marie Joël Boyer, déléguée syndicale. Y aller, ça signifie qu’on accepte ce plan social et pour nous il n’y a aucune raison que le personnel paye les conséquences des erreurs des autres, indique-t-elle. On est 126 employés, il y a des postes qui vont sauter, mais pour eux il n’y a pas d’autres solutions, donc pour nous c’est inadmissible”, conclut-elle. 

Un déficit d’1,2 millions d’euros cette année 

Pour les syndicats, discuter ne sert à rien. La SPL Estival rencontre des difficultés financières importantes. 1,5 million d’euros de déficit l’an dernier, 1,2 million d’euros cette année. Pour limiter l’endettement, pas le choix, la direction propose un plan de sauvegarde de l’emploi qui a été validé par le tribunal.

Des conditions de travail dégradées 

Dans ce contexte, les salariés continuent de pointer du doigt des conditions de travail dégradées avec des caillassages de bus à répétition. “On continue de travailler avec des difficultés, on a des bus délabrés, qui n’ont plus de climatisation, on reçoit des jets de galets”, déplore la déléguée syndicale. 

Des syndicats qui espèrent toujours une annulation de ce plan de sauvegarde et qui comptent déposer un préavis de grève pour la semaine du 13 novembre.