Le Parc National de La Réunion et l’Office National des Forêts mettent en garde, ce vendredi 28 mai, sur les dégâts causés par le braconnage de palmistes rouge des Hauts.
C’est une espèce endémique de La Réunion, un des nombreux joyaux de l’île : le palmiste rouge des Hauts. Ce vendredi 28 mai, le Parc National de La Réunion et l’Office National des Forêts mettent en garde contre le braconnage de ce palmiste rouge menacé de disparition.
Recrudescence d'actes de braconnage
Des opérations de surveillance sont régulièrement organisées, par les autorités. Le Parc National rappelle qu’en 2020, plusieurs braconniers ont été interpellés en forêt. Ils détenaient de nombreux palmistes coupés dans le milieu naturel. Durant, les périodes de fêtes (Pâques, Fête des Mères, des Pères, Noël…) un recrudescence d’actes de braconnage est constatée.
En novembre, le tribunal correctionnel de Saint-Denis avait prononcé des peines d’emprisonnement à l’encontre de trois braconniers : elles allaient d’un an à 9 mois de prison ferme auxquelles il faut ajouter des périodes de sursis. Ils avaient aussi été condamnés à verser des indemnisations au Parc national de La Réunion et à l’ONF (parties civiles) dans le cadre de la restauration du milieu touché.
Une espèce endémique
Le Parc et l’ONF rappelle que le Palmiste rouge est une espèce unique au monde. Il y a moins de 100 ans, elle était très présente, partout dans l’île. Il est indispensable de se tourner vers la filière légale pour acheter ces choux de palmiste. Des agriculteurs produisent la même variété de palmiste, sur des terrains privés, en respectant la législation.
Impact sur la diversité
Les braconniers montent de plus en plus haut. Ils coupent les palmistes jeunes, qui n'ont pas encore produit de graines, mettant en péril le renouvellement naturel de l’espèce. Un palmiste coupé est en incapacité de repousser. La disparition des Palmistes rouges entraîne la privation d'habitat et de nourriture pour un certain nombre d'insectes, d'oiseaux et pour le Gecko vert de Bourbon.
Les Palmistes rouges des Hauts peuvent atteindre 20 mètres de hauteur. Dépassant le reste de la canopée, ils constituent un élément capital des paysages originels de l’île, dont une partie est classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO.