L’application StopBlues est un outil numérique de prévention du mal-être et du suicide. Elle a pour vocation principale d’inciter les personnes majeures en souffrance à rechercher de l’aide.
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StopBlues est un outil d’E-santé gratuit. L’application présente aux utilisateurs en détresse des solutions à travers des vidéos d’information sur la souffrance psychique, le recours à l’aide, des questionnaires d’auto-évaluation ou encore une cartographie de l’aide de proximité ainsi que la mise en place d’un plan de suivi et de soutien.
La commune de Saint-Paul, labélisée ville Santé de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) depuis 2011, apparaît sur l’application aux côtés de 36 autres communes françaises. Une convention en ce sens a, en effet, été signée en ce sens en janvier 2018 entre l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm) et la collectivité. Une nécessité dans un département où le taux de suicide est le plus élevé des Outre mer.
Le reportage de Jean-Claude Toihir, Alix Catherine:
L’usage d’un outil numérique, anonyme et gratuit, permet de dépasser les obstacles de la prévention, notamment le déni. Selon Karine Chevreul, directrice du projet, « 90% des personnes qui se suicident sont allées consulter un médecin, mais pour tout autre chose... Elles n’ont pas osé se confier.»
Mais cet outil peut également être utilisé par des personnes qui ne sont pas dans une situation de mal-être qui peuvent y trouver des informations sur les signes avant-coureurs afin de venir en aide à un proche. Une didactique d’approche est aussi proposée pour mieux appréhender la situation quand un proche en souffrance se confie : « Comment réagir ? Quels mots utiliser ? Comment orienter la personne en situation de mal-être vers un professionnel ? »
Présentation de StopBlues par le Professeur Karine Chevreuil, directrice du projet:
La commune de Saint-Paul, labélisée ville Santé de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) depuis 2011, apparaît sur l’application aux côtés de 36 autres communes françaises. Une convention en ce sens a, en effet, été signée en ce sens en janvier 2018 entre l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm) et la collectivité. Une nécessité dans un département où le taux de suicide est le plus élevé des Outre mer.
Le reportage de Jean-Claude Toihir, Alix Catherine:
Le suicide, un fléau encore tabou
Selon les données de l’Inserm, chaque année on dénombre 200 000 tentatives de suicide en France, 10 500 suicides avérés. Trois fois plus que les accidents de la route. Des chiffres sous-estimés car le tabou concernant les suicides est encore très ancré dans les mentalités. La prévention est, de fait, complexe. Jusqu’à aujourd’hui, les actions de sensibilisation se concentraient sur « la prévention secondaire ». Concrètement, elle concernait une population ayant déjà fait une tentative de suicide. L’application StopBlues, elle, tend à agir sur « la prévention primaire » des personnes cibles en intervenant sur la souffrance avant le passage à l’acte.L’application StopBlues
Un site internet et une application mobile permettent désormais d’accéder à un ensemble d’informations et d’outils, comme des vidéos sur la dépression, des quiz, des exercices de relaxation ou de psychologie positive, ainsi qu’une cartographie des ressources de proximité comme les médecins, ou encore les associations, vers lesquelles la personne en souffrance peut se tourner.L’usage d’un outil numérique, anonyme et gratuit, permet de dépasser les obstacles de la prévention, notamment le déni. Selon Karine Chevreul, directrice du projet, « 90% des personnes qui se suicident sont allées consulter un médecin, mais pour tout autre chose... Elles n’ont pas osé se confier.»
Mais cet outil peut également être utilisé par des personnes qui ne sont pas dans une situation de mal-être qui peuvent y trouver des informations sur les signes avant-coureurs afin de venir en aide à un proche. Une didactique d’approche est aussi proposée pour mieux appréhender la situation quand un proche en souffrance se confie : « Comment réagir ? Quels mots utiliser ? Comment orienter la personne en situation de mal-être vers un professionnel ? »
L’après StopBlues
Les chercheurs souhaitent désormais mettre en place une application spécifiquement dédiée à la prévention du suicide chez les 15-25 ans, pour lesquels les conditions du mal-être ne sont pas les mêmes que dans la population plus âgée. Autre projet : une application en lien avec les souffrances psychiques liées au travail.Présentation de StopBlues par le Professeur Karine Chevreuil, directrice du projet: