Suite de l'enquête à Air Austral, que risque la compagnie régionale ?

Ce jeudi, certains bureaux du siège de la compagnie régionale ont été perquisitionnés et mis sous scellés à Sainte-Marie. Les représentants de l'autorité de la concurrence vont maintenant étudier les documents saisis, et déterminer si Air Austral a usé de pratiques concurrentielles ou pas
Il faudra attendre plusieurs mois avant de connaître les conclusions des enquêteurs. L’autorité de la concurrence, qui soupçonne la compagnie péï de pratiques anti-concurrentielles vis-à-vis de Corsair, va maintenant devoir examiner l’ensemble des documents et fichiers saisis ce jeudi. Si jamais Air Austral était reconnue coupable, cela pourrait lui coûter cher.
10% du chiffre d’affaires total de la compagnie. C’est l’amende maximale prévue par le code du commerce en cas de pratiques anti-concurrentielles.
Dans l’enquête qui vise Air Austral, le gendarme de la concurrence cherche à savoir si la compagnie régionale est à l’origine de l’éviction de Corsair du ciel de Madagascar l’an dernier. Cette non-reconduction des droits de trafic de Corsair a été décidée par l’Etat malgache quelques mois seulement, après la signature d’un partenariat financier entre Air Madagascar et Air Austral.
Corsair, qui assurait des liaisons entre la Grande ile et La Réunion depuis plus de 20 ans a effectué son dernier décollage de Madagasacar en février dernier. Et ainsi, laissé le champ libre à Air Austral et son partenaire depuis deux ans, Air Madagascar.
L’autorité de la concurrence rendra ses conclusions dans plusieurs mois. Si elle estime qu’Air Austral a une responsabilité dans le dossier, c’est le collège de l’Autorité qui se réunira pour définir le montant de l’amende à infliger à la compagnie dont la région Réunion est l’actionnaire majoritaire.