Deux agents de la DAAF portent plainte. Mardi dernier, ils sont restés bloqués dans l’exploitation des Lauret à la Plaine des Cafres. Le préfet de La Réunion s'associe à ces plaintes. Explications.
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Deux fonctionnaires de la DAAF (Direction de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de La Réunion) ont déposé plainte ce jeudi 1er août, au tribunal de Saint-Pierre. Mardi dernier, les deux agents sont restés bloqués pendant plusieurs heures sur l'exploitation des Lauret à la Plaine des Cafres, jusqu'à passer la nuit dans leur voiture.
Ce vendredi, le préfet de La Réunion s'associe également à ces plaintes. Les enquêteurs de la brigade des recherches ont débuté leurs investigations. Parallèlement, le Parquet de Saint-Pierre a aussi reçu une plainte de la part de Madame Lauret à l'encontre de la DAAF.
Venu sur place, le maire du Tampon, André Thien Ah Koon, s'est engagé à organiser le plus rapidement possible une réunion avec le préfet pour régler les problèmes liés aux bêtes malades ou mortes sans explication.
Ce vendredi, le préfet de La Réunion s'associe également à ces plaintes. Les enquêteurs de la brigade des recherches ont débuté leurs investigations. Parallèlement, le Parquet de Saint-Pierre a aussi reçu une plainte de la part de Madame Lauret à l'encontre de la DAAF.
Leucose bovine ?
Lundi soir, à la demande du procureur de Saint-Pierre, les fonctionnaires se rendent à la Plaine des Cafres, dans l'exploitation des Lauret, éleveurs bovins. Plusieurs vaches avaient été signalées anonymement comme atteintes de leucose bovine, une maladie contagieuse. Selon les trois agents, à leur arrivée, ils n’ont pas pu voir la bête. De son côté, l’éleveur affirme que les agents ont euthanasié l'animal, sans son consentement, avant même qu’il arrive sur place. Les Lauret estiment que cette intrusion des services de l'Etat sans autorisation est inadmissible.Une nuit dans la voiture
Dans la soirée, le ton monte. Le couple d’éleveurs est rejoint par des membres de l'Adefar - Association de Défense des éleveurs de La Réunion - et plusieurs "Gilets jaunes". Tous demandent des explications et décident de retenir les fonctionnaires de la DAAF. Ils réclament un rapport détaillé sur cette intervention. Les agents de la DAAF passent la nuit dans leur voiture sous la surveillance des éleveurs. Leur départ est négocié au petit matin au terme d’intenses négociations.Venu sur place, le maire du Tampon, André Thien Ah Koon, s'est engagé à organiser le plus rapidement possible une réunion avec le préfet pour régler les problèmes liés aux bêtes malades ou mortes sans explication.