25 pigments, pour les teintes de rouge, orange et jaune notamment, sont interdits suite à la mise en place de nouvelles restrictions par la communauté européenne. Au 4 janvier, les seuils de plus de 4 000 substances utilisées dans les encres de tatouage sont aussi abaissés.
Des substances jugées dangereuses
Il s’agit ainsi de retirer du marché des produits cancérigènes. Une démarche à laquelle n’adhèrent pas certains professionnels. Elle serait basée sur une étude qui a été réalisée sur des cosmétiques, avec une application quotidienne, " et comme on le sait, c’est la quantité qui fait le poison ", estime un professionnel du tatouage à La Réunion.
" Ce n’est pas la même chose de se mettre du rouge à lèvres tous les jours que de se faire tatouer une seule fois ", dit-il.
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Des produits non-conformes
De nombreux produits pour les tatouages en couleurs principalement deviennent donc non-conformes. " Même le noir, puisque l’étiquetage de nos bouteilles n’est pas bon ", explique le tatoueur. La nouvelle réglementation impose en effet un nouvel étiquetage, précise-t-il.
Pour l’heure, pas de produits de remplacement en provenance des fournisseurs. Du coup, la profession est dans le flou et continue l’activité sans rien changer. Cette interdiction risque de profiter aux tatoueurs clandestins dont la traçabilité des encres, disent les professionnels, est souvent douteuse.
De nouvelles restrictions devraient ensuite s’appliquer en 2023, cette fois pour les pigments des teintes bleues et vertes.