"Les prix augmentent, mais il faut bien que planteurs et vendeurs vivent", assure un client sur le marché des Camélias, ce vendredi 11 février. "Au Tampon, on ramasse les derniers carreaux de tomates, mais après il n'y en aura plus, assure un bazardier. Le temps qu'on en replante, il y en aura à nouveau dans deux mois".
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Des productions détruites
En attendant, le peu de tomates qui reste est vendu à 4 euros le kilo. Les courgettes flambent à 8 euros et les pommes de terre à 4 euros. Sur tous les marchés de l'île, cette flambée des prix attend les consommateurs après le passage du cyclone la semaine dernière. Batsirai a détruit une partie de la production des agriculteurs, d'où l'augmentation des prix.
"Habituellement le choux est un euro, explique Damien Fontaine, agriculteur à la Plaine-des-Cafres. Il a quasiment doublé. Les tomates qui étaient à 25 ou 30 euros la caisse sont passées à 60 ou 70 euros". "On a perdu beaucoup, on ne gagne plus rien dans un carreau", assure un agriculteur.
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30% des agriculteurs absents du marché de gros
Mercredi déjà, 30% des agriculteurs étaient absents du marché de gros de Saint-Pierre. Parmi les présents, certains n'augmentent pas leurs prix, mais accusent les revendeurs de ne pas jouer le jeu. "Les bazardiers montent les prix, mais pas les planteurs qui sont obligés de liquider ce qu'il reste, assure Christian Vienne, agriculteur à Saint-Joseph. Et les bazardiers en profitent".
Ces légumes qui garderont des prix stables
Brèdes, bringelles, tomates, courgette, concombre et chouchous vont voir encore leurs prix doublés ou triplés. En revanche, certains produits garderont des prix stables.
"La salade va vite se stabilisée car la production est rapide, explique Jean-Max Payet, directeur du marché de gros de Saint-Pierre. Mais tous les cycles de production assez longs comme la tomate, ça sera impacté au moins jusqu'en avril".
La flambée pourrait donc durer deux à trois mois. La baisse pourrait s'engager progressivement en fonction des cultures.