Cette année encore, La Réunion est présente du côté de Porte d’Auteuil, à Paris, pour le tournoi international Roland Garros. Aucun joueur local sur les cours mais deux juges de ligne : un habitué et un petit nouveau qui fait ses débuts dans ce haut lieu du tennis mondial.
Patrick Ramidge-Bane est une valeur sûre de l’arbitrage local. Arrivé au tennis un peu par hasard, il est arbitre depuis 1993. En 2004, il devient juge de ligne avant d’obtenir, un an plus tard, sa place parmi les chanceux retenus pour le tournoi Roland Garros à Paris. Depuis, Patrick est un habitué de la Porte d’Auteuil. Cette année, c’est la quinzième fois qu’il y participe. « Quand on vient à Roland Garros, c’est vraiment faire ce qu’on nous demande de faire. Depuis 15 ans je fais ce qu’on me demande de faire et je pense que c’est pour ça qu’ils m’apprécient », explique-t-il. En 2008, Patrick Ramidge-Bane a même arbitré en tant que juge de ligne, la prestigieuse finale opposant Rafael Nadal à Roger Federer. La cerise sur le gâteau.
Mais à 59 ans, il envisage de passer le flambeau et compte sur la relève incarnée cette année par Maxence Doray. En 2013, le jeune homme était déjà venu à Roland Garros en tant que ramasseur de balles, mais cette fois-ci il fait partie des 310 juges de ligne retenus pour la compétition. « Quand on arrive dans le stade pour la première fois, quand on pose les pieds, quand on voit l’ambiance, quand on voit tous les gens… je suis quand même impressionné ».
Mais pas question de se laisser déborder. La règle veut que les arbitres et ramasseurs de balles n’aient aucun contact avec les joueurs. « Au début ce n’est pas facile. C’est quand même des joueurs qu’on voit à la télé depuis qu’on est tout petit. On a envie de les approcher mais après on a quand même une place privilégiée sur les cours et c’est une grande chance », confie Maxence.
Pas le droit non plus d’applaudir alors il faut se contenter de vivre ces moments intenses tout en contenant ses émotions.
Le reportage de Nicolas Bouiges et Bruno Gabetta
Pas le droit non plus d’applaudir alors il faut se contenter de vivre ces moments intenses tout en contenant ses émotions.
Le reportage de Nicolas Bouiges et Bruno Gabetta
Reportage
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