La Cour d’appel rendra son jugement aujourd’hui dans l’affaire Maximin Samarapaty. Condamné pour travail dissimulé mais relaxé pour traite d’êtres humains, l’agriculteur de Sainte-Anne sera fixé sur son sort ce jeudi.
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L’agriculteur de Sainte-Anne est poursuivi pour avoir fait travailler des mauriciens dans ses vergers et ses champs de canne, sans les déclarer. Il les hébergeait dans un logement insalubre. L’homme de 53 ans avait été condamné le 11 juillet 2017 pour travail dissimulé mais il a été relaxé pour traite d’êtres humains. Un jugement contesté par le parquet qui a fait appel.
2 ans de prison avec sursis et 45 000 euros d’amende, le jugement n’a pas satisfait l’avocat général en première instance. Et pour cause, si l’agriculteur a été condamné pour travail dissimulé, le délit de traite d’êtres humains n’a pas été pris en compte par les magistrats.
Pourtant, Patrice Cambérou, l’avocat général, a bien insisté sur les conditions d’emploi de ces mauriciens. Des employés non déclarés qui travaillent plus de 12 heures pour un salaire de 50 euros par jour. Une somme amputée de 25 euros pour des frais de nourriture et de logement.
« Et si encore, les conditions de vie étaient décentes ! », Patrice Cambérou décrit 3 matelas pour 10 personnes dans un bâtiment humide et dangereux, avec des fils électriques qui pendent. Pour l’avocat général, ces faits s’apparentent à de la traite d’êtres humains.
Pour Maximin Samarapaty, ça n’a rien d’anormal. Il expliquait faire travailler des étrangers car « les Réunionnais sont trop feignants pour faire ce travail harassant ». Et pour expliquer la vétusté des logements, l’exploitant agricole avait rétorqué que c’était ses locataires qui avaient mis les lieux dans cet état.
2 ans de prison avec sursis et 45 000 euros d’amende, le jugement n’a pas satisfait l’avocat général en première instance. Et pour cause, si l’agriculteur a été condamné pour travail dissimulé, le délit de traite d’êtres humains n’a pas été pris en compte par les magistrats.
Pourtant, Patrice Cambérou, l’avocat général, a bien insisté sur les conditions d’emploi de ces mauriciens. Des employés non déclarés qui travaillent plus de 12 heures pour un salaire de 50 euros par jour. Une somme amputée de 25 euros pour des frais de nourriture et de logement.
« Et si encore, les conditions de vie étaient décentes ! », Patrice Cambérou décrit 3 matelas pour 10 personnes dans un bâtiment humide et dangereux, avec des fils électriques qui pendent. Pour l’avocat général, ces faits s’apparentent à de la traite d’êtres humains.
Pour Maximin Samarapaty, ça n’a rien d’anormal. Il expliquait faire travailler des étrangers car « les Réunionnais sont trop feignants pour faire ce travail harassant ». Et pour expliquer la vétusté des logements, l’exploitant agricole avait rétorqué que c’était ses locataires qui avaient mis les lieux dans cet état.