Tribunal correctionnel de Saint-Denis : le procès de Brigitte Bardot pour injures raciales sera-t-il reporté ?

Brigitte Bardot.
Dans une lettre adressée au préfet de La Réunion en mars 2019, Brigitte Bardot avait dénoncé l'errance animale en s'en prenant violemment aux Réunionnais. Elle est convoquée pour injures raciales devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis, jeudi 3 septembre. 
Brigitte Bardot est convoquée devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis pour injures raciales, jeudi 3 septembre. Selon nos informations, ce procès pourrait être renvoyé. Des demandes ont été formulées dans ce sens. Les magistrats trancheront demain, jeudi.
 

Un an de prison et 45 000 euros

Brigitte Bardot se retrouve devant la justice après ses propos tenus en mars 2019. Dans une lettre adressée au préfet de La Réunion, elle dénonçait l'errance animale en s’en prenant violemment aux Réunionnais. Elle affirmait que les Réunionnais avaient "des gènes de sauvages" et des "réminiscences de cannibalisme".

Brigitte Bardot risque un an d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende. Son collaborateur encoure la même peine.
 

"L’île du diable"

Dans sa lettre, Brigitte Bardot décrivait La Réunion comme "l'île du diable". "La seule parmi tous les départements et territoires d’outre-mer français qui continue à se conduire aussi sauvagement avec les animaux", écrivait la fondatrice de l'association qui porte son nom. Brigitte Bardot ajoutait : "les autochtones ont gardé leurs gênes de sauvages, mais les lois françaises sont faites pour être respectées et c’est votre fonction de les mettre en applications".
 

"Des réminiscences de cannibalisme"

Elle dénonçait "la cruauté envers les animaux, le manque de soin, l'errance animale". Elle visait aussi le préfet : "vous autorisez les fêtes indiennes Tamoul avec décapitations de chèvres et boucs en offrandes à leurs Dieux et dont les abats jetés à la mer attirent les requins… d’où les attaques !" Et d'ajouter : "tout ça a des réminiscences de cannibalisme des siècles passés et devraient être interdites".
 

Réactions

Brigitte Bardot avait déclenché une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux. La ministre des Outre-mer de l’époque, Annick Girardin, ainsi que le préfet de La Réunion avaient déposé plainte.