Tribunal de commerce : la période d'observation du JIR se poursuit jusqu'au 3 juillet

Le Journal de l'Île (JIR)
Ce mercredi 29 mai 2024, le Journal de l'Île, placé en redressement judiciaire depuis le mois de janvier, se voit conforté dans sa période d'observation. Après un premier point d'étape le 4 avril dernier, le tribunal de commerce valide la poursuite la période d'observation du titre de presse jusqu'au 3 juillet prochain.

"Jusqu'ici, tout va bien !", martèle Jacques Tillier, directeur du Journal de l'Île, à la sortie de l'audience au tribunal de commerce, ce mercredi 29 mai 2024. 

Après un premier point d'étape le 4 avril pour le titre de presse placé en redressement judiciaire depuis le 10 janvier, le Journal de l'île de La Réunion poursuit sa période d'observation, ainsi jusqu'au 3 juillet prochain.

Regarder le reportage de Réunion la 1ère : 

Le JIR maintenu en période d’observation jusqu’au 3 juillet prochain. ©Réunion la 1ère

Six mois d'observation

Une période d'obsevation de 6 mois a en effet été accordée au JIR en janvier dernier par le tribunal de commerce. Plusieurs points d'étape sont effectués, le dernier étant celui d'hier, mercredi 29 mai, après celui d'avril dernier. 

L'objectif de ces points d'étape est de s'assurer, notamment par la vérification des comptes, que l'organe de presse mette en place des mesures et applique une gestion financière qui aillent dans le bon sens, à savoir celui d'un redressement.

Faire un autre journal

Pas moins de 78 affaires sont passées devant le tribunal de commerce à Champ-Fleury hier, mercredi 29 mai. Parmi elles, l’audience du JIR prévue à 13h45 a été reprogrammée deux heures plus tard pour finalement passer à 18h20. Accompagné de ses avocats, dont Maitre Driss Falih du barreau de Paris, Jacques Tiller en est ressorti 45 minutes plus tard. 

"Je suis arrivé au JIR en 1991. Moi, je n'ai pas un jour de grève. Mon CSE est avec moi, personne ne se plaint et tout le monde travail. Moi, je n'ai pas de syndicats dans la rue. Je passe de 28 journalistes à 7 journalistes et demi pour faire un journal quotidien. Comment on va faire ? Et bien, on va le faire quand même. On s'en sortira. Jusqu'ici, ça va", témoigne Jacques Tillier en sortant de l'audience. 

"Il est temps de faire un autre journal. Il y a certains patrons de presse qui se voient dans une fusée à plusieurs étages, moi je ne suis pas dans une fusée. Je sauve un titre, et c'est parfois difficile, parce que politiquement c'est un petit peu compliqué, il y a des tas de gens qui nous mettent des bâtons dans les roues, mais on s'en sortira. "

Jacques Tillier, directeur du Journal de l'Île

Prochaine étape le 3 juillet

A l'issue de la période d'observation de 6 mois, prévue le 3 juillet prochain, le JIR repassera devant le tribunal de commerce, qui estimera alors si le titre de presse est sauvé ou s'il convient d'enchaîner une seconde période d'observation. Le maximum autorisé est de 3 périodes d'observations.