Carrière de Bellevue : l’enquête publique débute ce lundi

Alors que l’enquête publique pour la carrière de Bellevue démarre ce lundi 8 avril, les membres de l’association "Detrui Pa Nout Bellevue" restent mobilisés. Ce samedi matin, ils distribuaient des tracts dans le centre-ville de Saint-Paul.
 
Distribution de tract dans le centre-ville de Saint-Paul ce samedi 6 avril au matin. Deux jours avant le début de l’enquête publique, les membres de l’association "Détrui Pa Nout Bellevue" veulent alerter la population des dangers de l’exploitation d’une telle carrière à proximité des habitations. Des dangers pour les riverains et pour l’environnement.
 Les administrés des communes de Saint-Paul, Trois-Bassins et la Saline-le-Bains sont appelés à s’exprimer jusqu’au 9 mai. Le collectif les encourage ainsi à participer pour refuser l’exploitation de la carrière. Reportage d'Olivier de Larichaudy.

Début enquête publique carrière de Bellevue

 

Dangers pour la santé et l’environnement ?

Située sur le site de Bellevue, à la Saline-les-Bains, la future carrière devrait représenter l’équivalent de 16 terrains de football dans une zone balnéaire et proches des habitations. Pour les membres de "Détrui Pa Nout Bellevue", la carrière " porterait gravement atteinte à l’environnement avec la destruction d’un site qui héberge des espèces rares et protégées ", telles que le Caméléon Panthère, le Papangue (ou Busard de Maillard), le Petit Molosse de La Réunion et le Taphien de Maurice.
 
Une nappe phréatique majeure située à quelques mètres pourrait également être polluée selon les militants. La circulation des centaines de camions quotidiens occasionnerait pollution et embouteillages. Poussières toxiques et bruits compteraient aussi parmi les nuisances à venir.
 

Une carrière qui fait débat

Dans leur argumentation, les anti-carrières retiennent notamment la déclaration de non-conformité du Schéma Départemental des carrières de 2014 par la Cour d’Appel de Bordeaux le 29 mai 2018, dans lequel s’insérait le projet de carrière de Bellevue.

Ils évoquent également l’avis du 25 juillet 2018 de l’Autorité Environnementale, considérant que le projet de carrière sur le site de Bellevue ne pouvait être autorisé sans une dérogation au régime d’interdiction stricte portant sur les nombreuses espèces protégée vivant sur ou à proximité du site de Bellevue.
 

Des carrières pour alimenter la NRL

Près de 500 rotations de camions devraient être effectuées chaque jour pour alimenter les digues de la Nouvelle Route du Littoral. L’association "Détrui Pa Nout Bellevue", désormais fédérer à d’autres collectifs du genre comme "Touch Pa Nout Roch" ou "Latanier Nout Ker d’vie", ne s’oppose pas à la Nouvelle Route du Littoral mais bien à la partie en digue de la route.

Les précisions de Delphine Poudroux.
©Reunion la 1ère

Ensemble, les membres du collectif ont rencontré le président de Région, Didier Robert, en février dernier pour lui faire part de leurs inquiétudes quant à l’exploitation des carrières de Bois-Blanc, des Lataniers et de Bellevue. Un comité de pilotage devait ensuite voir le jour entre le collectif contre la digue, la Région et l’Etat, sans succès.