Les dossiers de demande d’accompagnateurs en souffrance se comptent par dizaines, voire par centaines. Le rectorat de La Réunion a bien annoncé la création de 90 postes d’AESH supplémentaires, portant ainsi l’effectif total à 2 600 pour cette rentrée scolaire.
Des effets d’annonce
Mais cela est loin d’être suffisant, selon Danielle Payet, la présidente de l’ADAPEI Réunion et administratrice de l’UNAPEI pour la région DOM-TOM hémisphère Sud. Le discours de l’Etat ne se traduit pas sur le terrain et trompe le public qui a " l’impression que ça bouge ", affirme-t-elle.
Il faut absolument que les choses changent pour que à chaque rentrée, il n’y ait plus ce combat des familles pour que les enfants en situation de handicap puissent aller à l’école comme tous les enfants.
Danielle Payet, la présidente de l’ADAPEI Réunion et administratrice de l’UNAPEI
La réussite scolaire des enfants est en jeu
A presque 17 ans, Annie-Loup est une jeune lycéenne en attente d’AESH. Elle a besoin d’un accompagnant en classe pour l’aider à prendre des notes car elle n’écrit pas assez vite. A la rentrée, il n’y avait personne pour l’aider, elle a donc été placée sur liste d’attente. Pourtant, les démarches ont été faite, la notification de droit à une AESH a été faite.
Juliette, 3 ans et demi, devrait être accompagnée d’une AESH aussi, mais n’en a pas. Sa maman s’inquiète pour la suite de la scolarité et le développement de sa fille.
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Un nombre d’heures insuffisant par enfant
Face à de telles situations, certains parents réaménagent leur temps de travail pour pouvoir s’occuper de leurs enfants. Nathalie, maman de Maxence, travaille ainsi le lundi, mercredi et vendredi, mais pas les mardis et jeudis.
Son petit garçon de 4 ans, souffrant de troubles du langage, n’est accompagné par son AESH dans son établissement que 3 heures le matin. L’AESH dispose d’un contrat de 20 heures par semaine pour s’occuper de deux enfants sur la même classe.