Un Grand Raid 2024 bienvenu pour le tourisme réunionnais

L'Insee constate que la fréquentation hôtelière est largement au-dessus de son niveau d'avant la crise sanitaire.
Avec 10 000 visiteurs attendus juste pour le Grand Raid, le mois d'octobre s'annonce prometteur pour le tourisme réunionnais. Une bouffée d'air frais qui arrive après un premier semestre 2024 plus nuancé.

Depuis plusieurs jours, l'aéroport de Roland Garros voit défiler des centaines de passagers à l'arrivée. Parmi eux, des touristes classiques, mais aussi beaucoup de coureurs du Grand Raid venus avec leurs supporters ! De quoi revigorer l'activité touristique locale, qui entre actuellement dans sa haute saison.

Ce que confirme Patrick Serveaux, le président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) de La Réunion. "On attendait le mois d'octobre depuis longtemps. Le début de l'année a été très très moyen, avec une activité sur le premier semestre moins importante qu'en 2023", annonce-t-il, évoquant une baisse de -4% par rapport à la même période l'an dernier.

Octobre, meilleur mois de l'année

Alors ce mois d'octobre, et ses nombreux visiteurs en grande partie liés à la Diagonale et ses petites soeurs, ne manquent pas de susciter l'espoir chez le président de l'UMIH. Le mois d'octobre offre traditionnellement le meilleur chiffre d'affaires de l'année, d'autant que le Grand Raid coïncide avec les vacances scolaires.

"Je pense qu'on va se rattraper parce qu'on fait un excellent mois d'octobre d'une manière générale, que ce soit pour les hôteliers et restaurateurs, mais aussi pour les activités de loisirs"

Patrick Serveaux, président de l'UMIH

10 000 personnes pour le Grand Raid

Il faut dire que la période du Grand Raid est à ne pas louper pour les professionnels, quand on sait que "entre les coureurs et les accompagnateurs, ce sont 10 000 personnes grosso modo qui arrivent à La Réunion pour le Grand Raid", souligne Patrick Serveaux. C'est donc sans surprise que les hôtels affichent complet, la capacité hôtelière de l'île s'élevant à 16 000 lits, hôtels et gîtes confondus. "Ces établissements sont actuellement pris d'assaut et il reste très très peu de places disponible. On se bat pour faire une belle fin d'année", se satisfait-il.

La haute saison lancée

Pour faire face à l'afflux de visiteurs, Frédéric Pons, directeur du restaurant La Palmeraie à Saint-Gilles-les-bains, a renforcé ses équipes, notamment les week-ends, et a mis en place une programmation de concerts. Pour lui, le coup d'envoi pour la saison d'été. "Ça commence, c'est le début, et le week-end prochain sera encore mieux !", espère-t-il.

Se faire plaisir, mais en faisant attention au budget

Reste à voir si l'inflation et autres dépenses ne viendront pas jouer les trouble-fêtes dans les porte-monnaie, contraignant les budgets des touristes. "On se fait plaisir mais avec les impôts, ça limite les vacances", réagit ce couple, qui a opté pour un séjour dans une résidence hôtelière, et visité plusieurs musées en guise d'activités. "Là on va faire une petite croisière", se réjouissent-ils.

Cet autre couple lui, venu pour le Grand Raid et "allier vacances et sport", a choisi de mettre "un beau budget dans la plongée sous-marine et dans la voiture de location". Mais pour le logement, leur séjour se décomposera entre "maison d'hôtes, hôtel et location d'appartement".

Reste ces coureurs venus de Corse, qui comptent eux aussi profiter de l'île à fond, en randonnant certes, mais aussi en profitant de la gastronomie et des activités touristiques sans regarder à la dépense. Ainsi disent-ils en rigolant : "En Corse on se fait plaisir, alors on se fait plaisir ici aussi !".