Un premier centre consacré à l’endométriose va voir le jour à La Réunion

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Ce vendredi 9 décembre, de nombreux professionnels de santé de l’île se sont réunis au musée Stella Matutina à Saint-Leu, pour parler de l’endométriose. Une rencontre qui a débuté hier et qui dure trois jours, avec trois thématiques bien définies. L’objectif de ce congrès annuel est de travailler sur la mise en place d’un premier centre consacré à l’endométriose à La Réunion.

Ils sont pour la plupart gynécologues, sages-femmes, ou encore infirmiers. Depuis hier, 180 professionnels de santé exerçant dans l’île et en métropole se réunissent dans le cadre du congrès annuel du Réseau Périnatal de La Réunion. Une rencontre sur trois jours, qui a débuté hier et qui se poursuit jusqu’à demain, samedi 10 décembre.

Cet échange met l’accent sur trois thématiques : le diagnostic échographique du fœtus, l’endométriose, et la grossesse, pour une prise en charge optimale et bientraitante. Ce vendredi 9 décembre, les professionnels se sont consacrés à l’endométriose. Une maladie invisible mais douloureuse.

Le reportage de Réunion La 1ère :

Un centre spécialisé sur l’endométriose va voir le jour à La Réunion

Plus de 10 % des femmes souffrent d’endométriose à La Réunion

L’endométriose touche de nombreuses femmes à La Réunion. Elle concerne "10 % des femmes en âge de procréer, entre 15 et 55 ans ; avec une prévalence un peu plus élevée à La Réunion selon une étude" souligne Julie Eggermont, gynécologue spécialisée en chirurgie endométriose au CHU Nord.

"Le gros problème de diagnostic c’est que le symptôme principal c’est les règles douloureuses. Effectivement, ça peut être douloureux mais il y a différents types de douleurs. Une douleur qui empêche une jeune fille d’aller à l’école ou qui ne passe pas avec du paracétamol, un anti-inflammatoire, ce n’est pas une douleur normale" ajoute-t-elle.

On a banalisé les douleurs de règles mais il y a des douleurs qui ne doivent pas être banalisées.

Docteur Julie Eggermont, gynécologue spécialisée en chirurgie endométriose au CHU Nord

"Il y a aussi parfois une répercussion sur la fertilité" commente-t-elle. En fonction des symptômes, "la prise en charge sera différente" précise le Docteur Julie Eggermont.

Une moyenne de sept ans pour diagnostiquer l’endométriose

En moyenne, il faut sept ans pour que cette maladie soit diagnostiquée. Cette rencontre entre professionnels a également pour objectif l’amélioration de la prise en charge des patientes et éviter une errance médicale si longue.

Pour le docteur Cyril Éboué, gynécologue au GHER à Saint-Benoît, "ce qu’il manque aujourd’hui c’est le premier recours, la prise en charge simple ; c’est-à-dire que les patientes soient informées sur la maladie". Selon lui, "il faut que dans les écoles ou dans le travail, il y ait des messages qui soient passés. Il faudrait aussi que les médecins généralistes ou les infirmiers aient un message plus clair".

Vers une mise en place d’un centre spécialisé sur l’endométriose à La Réunion

Des professionnels de santé de l’hexagone sont venus partager leur expérience avec ceux de La Réunion. L’objectif ultime de ce congrès est de travailler sur la mise en place d’un centre spécialisé sur l’endométriose à La Réunion. Des discussions sont en cours.