Une caravane à vélo pour réfléchir aux modes de déplacements de demain à La Réunion

Première étape de la caravane à vélo à Saint-Pierre, samedi 11 mars 2023.
Comment se déplacera-t-on demain à La Réunion ? Avant les Etats généraux de la mobilité prévus en mai, la caravane à vélo sillonne l’île du 11 au 22 mars pour recueillir l’avis des Réunionnais. Une initiative lancée par le collectif réunionnais des usagers de la bicyclette et le collectif vélotaf Réunion.

Jusqu’au 22 mars, la caravane sécurité mobilités actives parcourt l’île. Elle doit réaliser 19 étapes dans 17 villes. Ce lundi après-midi, un arrêt est prévu à Saint-Paul à 14h à proximité de la gare routière, mardi matin au Pôle d’échanges du Port et l’après-midi à la mairie de la Possession.

Campagne d’information et collecte des avis des piétons et cyclistes

Lancée samedi 11 mars à Saint-Pierre par le collectif réunionnais des usagers de la bicyclette et le collectif vélotaf Réunion, cette caravane à vélo anticipe les Etats Généraux de la Mobilité à La Réunion. Une vaste consultation citoyenne aura alors lieu en mai sur l’île.

Gérald Seurin, sur son à vélo, ambitionne d’imaginer la mobilité de demain, de trouver l’équilibre entre les modes de déplacement, grâce à une exposition, des infos, des échanges et une enquête.

Recueillir la parole des Réunionnais avant les états généraux de la mobilité

Les avis recueillis lors des différentes étapes de la caravane à vélo seront retranscrits en mai lors des Etats Généraux de la Mobilité. " C’est très compliqué, il me semble qu’il faut faire quelque chose ", témoigne une Saint-Pierroise.

Sur son vélo, Gérald Seurin, membre des deux collectifs, informe la population et recueille les avis." Les gens disent : je voudrai faire du vélo, mais le problème c’est que j’ai peur ", explique-t-il.

La caravane sécurité mobilités actives propose de remplir un questionnaire en ligne, avec l’espoir que la mobilité de demain se basera sur l’opinion de ceux qui utilisent la route.

Défaut d’aménagements urbains

Gérard Seurin souligne l’incohérence des axes de circulation, " on va avoir un aménagement pendant plusieurs kilomètres et puis tout d’un coup un carrefour qui n’est pas du tout aménagé, et malheureusement c’est là qu’on voit les accidents ".

Nicolas, coursier-livreur à vélo, dit vivre cette situation quotidiennement. Pour lui, la solution réside dans le partage de la route, " pour que tout le monde puisse y trouver sa place, que tout le monde puisse se sentir en sécurité ".

Le collectif des usagers souhaite que soit établi un plan global organisé qui programmera les travaux de sécurisation des aménagements cyclables.

Marche et vélo, des mobilités bonnes pour l’environnement

Privilégier le vélo est un moyen de lutter contre le réchauffement climatique. Pour empêcher que la température à la surface de la planète ne dépasse le seuil critique de 2 °C d’ici 2050, il convient de réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre, selon les experts.

L’impact carbone d’un déplacement d’une distance de 10 km peut aller de 0 kg d’émission de CO2e avec la marche ou le vélo, jusqu’à 2,2 kg démission de CO2e avec une voiture thermique. A noter, l’empreinte carbone du vélo est dix fois inférieure à celle des voitures électriques.