Une "clinique" des déchets dangereux inaugurée à Bois-Rouge

Le site de Suez à Bois-Rouge dispose désormais d'un laboratoire performant pour stabiliser certains déchets dangereux, comme les batteries lithium/ion.
Pour conditionner et simplifier le traitement des 9 000 tonnes de déchets dangereux collectés chaque année à La Réunion, Suez a inauguré une plateforme spécifique sur son site saint-andréen.

C'est une petite révolution dans le traitement des déchets dangereux à La Réunion. Batteries, amiante, dissolvants, produits hospitaliers... Chaque année, ce sont 9 000 tonnes de ces résidus complexes qui sont envoyées vers la plateforme de transit et de regroupement de déchets dangereux située à Bois-Rouge, sur la commune de Saint-André.

Un site qui vient d'être repensé et amélioré, afin de faciliter le traitement et l'expédition de certains d'entre eux, comme les batteries lithium/ion. Inauguré vendredi 6 décembre, il fait la fierté de ses concepteurs.

Regardez le reportage de Réunion la 1ère :

La plateforme dédiée au traitement des déchets dangereux modernisée à Bois-Rouge ©Réunion la 1ère

"Une réponse typiquement insulaire"

"Les bateaux nous disaient qu'ils ne voulaient pas prendre ce type de déchets car trop instables et risquant de s'enflammer" rappelle Hervé Madiec, directeur général régional du groupe Suez.

"Depuis un an, nous avons développé, ici spécifiquement, car c'est une réponse typiquement insulaire, de savoir comment on peut rendre beaucoup plus stable ces fameuses batteries lithium/ion pour être en capacité de les envoyer vers des sites de traitement qui sont en métropole", explique le directeur

1 200 tonnes de capacité de stockage

Désormais, La Réunion dispose d'une nouvelle "clinique des déchets", plus spacieuse et plus performante. Le site peut désormais stocker 1 200 tonnes de ces déchets, soit trois fois plus qu'auparavant. 

Au préalable à leur conditionnement avant expédition, les éléments comme la batterie lithium/ion sont scrupuleusement analysés dans un laboratoire perfectionné qui traitera les produits dangereux en 24 heures, contre trois semaines jusqu'alors.

"C'est un grand pas vers l'avenir, pour la plateforme, pour la batterie lithium, le tri des déchets" salue Jérôme, un agent du site.

Un site d'enfouissement recherché

Mais si ces batteries lithium/ion, une fois stabilisées, seront envoyées vers la métropole, d'autres déchets pourront être enfouis localement après traitement. 


"Quand on demande à quelqu'un si on peut enterrer des déchets dangereux près de sa case, il va penser qu'il ne faut pas. Maintenant, on peut expliquer qu'il y a des sites d'enfouissement de déchets dangereux qui sont très performants", assure Fabrice Hoarau, conseiller régional délégué à l'environnement et la problématique des déchets. 


L'enfouissement de certains déchets coûtera forcément moins cher que de les expédier ailleurs. Reste à savoir dans quelle commune... La Région, l'Etat et divers organismes ont lancé une étude afin de trouver le meilleur compromis.