Une réunionnaise en lice pour être astronaute

Photo prise dans la capsule Soyouz à la Cité de l´Espace à Toulouse

Alors que Thomas Pesquet est actuellement dans l’ISS, au dessus de nos têtes, à admirer La Terre depuis l’espace, Varinka Ponamalé se voit bien à sa place. La Réunionnaise a postulé à l'ESA pour devenir astronaute.

Thomas Pesquet ne pourra pas toujours être dans les étoiles. Ainsi, l'Agence Spatiale Européenne (ESA) recrute en ce moment la future promotion d'astronautes. L'ESA est une agence spatiale intergouvernementale coordonnant les projets spatiaux menés en commun par 22 pays européens.

L'agence spatiale fondée en 1975 est, par son budget de 5,72 milliards d'euros 2019, la troisième agence spatiale dans le monde après la NASA et l'Administration spatiale nationale chinoise.

Les activités de l'agence couvrent l'ensemble du domaine spatial civil :

  • les sciences avec l'astrophysique,
  • l'exploration du Système solaire,
  • l'étude du Soleil et la physique fondamentale,
  • l'étude et l'observation de la Terre avec des satellites spécialisés,
  • le développement de lanceurs,
  • les vols habités à travers sa participation à la Station spatiale internationale et à Orion
  • la navigation par satellite avec le programme Galileo,
  • les télécommunications spatiales pour lesquelles l'agence finance la mise au point de nouveaux concepts,
  • la recherche dans le domaine des technologies spatiales.

Six candidats recherchés, les femmes mises en avant. Une réunionnaise en lice

 

Entre quatre et six candidats seront ainsi choisis pour succéder aux membres de la promotion 2009, celle justement de Thomas Pesquet. Cette fois, l'ESA veut de la diversité et met en avant les profils féminins.

En effet, actuellement il n’y a qu'une femme parmi les astronautes européens actifs. Il s’agit de l’italienne Samantha Cristoforetti. Avant elle, une seule autre européenne, la française Claudie Haigneré, avait fait le voyage dans l’espace, dans la station MIR.

 

Cette fois, parmi les postulantes, il y a une réunionnaise. Varinka Ponamalé veut ainsi réaliser son rêve de petite fille.

 

Qui est Varinka Ponamalé ?

 

Cette jeune quadragénaire dynamique est originaire de Saint-André. Dès sa plus tendre enfance, Varinka Ponamalé avait la tête levée vers le ciel. Elle se demandait ce qu’il y avait là-haut, cacher dans les étoiles. Mais pour réaliser son rêve de devenir astronaute, Varinka Ponamalé devait quitter La Réunion, le petit caillou de l’Océan Indien ne proposant pas ce type de formation.

Photo prise dans la capsule Soyouz à la Cité de l´Espace à Toulouse

 

En 2001, la jeune Saint-andréenne s’envole vers l’hexagone et entame des études à l’IUP de Toulouse. Passionnée d’aéronautique et d’aérospatial, elle en fait son métier en se spécialisant en Génie mécanique. Un cursus qui lui permet de décrocher un poste chez Airbus. Après avoir gravi les échelons, Varinka Ponamalé  est devenue architecte en mécanique pour les satellites de télécommunication.

Dans cette vidéo, Varinka Ponamalé explique comment ses rêves pourront l’emmener encore plus haut :

 

En 2009, Varinka Ponamalé aurait pu postuler pour devenir astronaute et rejoindre ainsi la promotion de Thomas Pesquet. Mais la jeune femme ne sentait pas encore prête à l’époque. Aujourd’hui, la donne a changé, notamment avec la volonté de féminisation du métier initiée par l’ESA.

Varinka Ponamalé en direct dans le journal de 19h de Réunion La 1ère :

Direct Zoom Varinka Ponamalé  : Une réunionnaise en lice pour devenir astronaute

 

La réunionnaise, qui réside actuellement à Toulouse, espère représenter la diversité et la force de caractère demandées lors de ce recrutement. Elle veut non seulement nourrir sa curiosité scientifique en étant choisie comme astronaute mais aussi faire émerger des vocations dans ce métier qui était, il y a encore peu de temps, un univers typiquement masculin.

 

Les postulants ont jusqu’au 18 juin 2021 pour tenter leur chance. Une campagne de recrutement qui ne concerne pas seulement la station spatiale internationale (ISS) car, dans le cadre du projet américain Artemis, l'Europe fournit également certains modules du Gateway, la station orbitale lunaire.