L’Union de la Droite et du Centre n’est plus

Didier Robert a définitivement enterré la plateforme de l’Union de la Droite et du Centre. Une rupture qui semble s’être confirmée au lendemain de l’élection du nouveau président du Département.
Le climat n’a cessé de se dégrader suite l’élection à la tête du Département. Deux candidats issus de la majorité s’y étaient présentés, l’un soutenu par Didier Robert, l’autre par Michel Fontaine et Jean-Paul Virapoullé. Après la défaite du premier, le président de la Région, Didier Robert, a retiré ses délégations au conseil régional au maire de Saint-André, Jean-Paul Virapoullé.

Mais il s’est aussi bien « lâché » la semaine dernière lors de l’inauguration de la permanence de la députée Nathalie Bassire, au Tampon. Michel Fontaine et Jean-Paul Virapoullé ont été qualifiés de « traîtres », de dinosaures qu’il faut mettre dehors. Et le président de la Région a aussi affirmé que leurs deux communes Saint-Pierre et Saint-André ne recevraient plus rien de la Région. Il y aura, a dit également Didier Robert, un tsunami politique aux municipales de 2020.

Une prise de position qui aura des conséquences pour la Droite et le Centre. A court terme d’abord, il risque d’y avoir comme un froid entre la Région et le Département. Fini l’alignement des planètes, les compétences partagées, le climat sera sans doute tendu. Un froid qui peut perdurer, car aucune élection n’est prévue cette année.
Dès 2019, avec les européennes cela pourrait chauffer à nouveau mais c’est surtout avec les municipales de 2020 que l’enjeu sera important.

Pour un président de Région qui souhaite se faire réélire, il est bon d’avoir quelques communes amies dans lesquelles on est assuré d’avoir un bon score. Didier Robert mise sur un renouvellement de la classe politique, si la loi sur l’interdiction de se présenter après 3 mandats successifs de maires passe. Cela reste au conditionnel pour le moment.

Et puis, c’est un peu une règle en politique, divisé on a plus de chance de perdre si les candidatures se multiplient aux municipales. Et c’est ce qui pourrait se produire. D’ici là les réconciliations auront peut-être eu lieu, mais on a du mal à voir l’intérêt d’une telle stratégie pour le président de la Région.