Valéry Giscard d'Estaing arrive à La Réunion en Concorde, c'était il y a 44 ans

Valéry Giscard d'Estaing décédé ce mercredi à l'âge de 94 ans a été le deuxième président de la République à se rendre à La Réunion et c'était à bord du célèbre supersonique. Lors de son déplacement, il avait fustigé devant des centaines de jeunes les discours sur l'autonomie
Il faudra attendre le 20 octobre 1976 et le Concorde pour qu’un deuxième président de la République vienne à La Réunion. Selon les témoignages de l'époque, Valéry Giscard d’Estaing avait reçu un vibrant accueil à Gillot, avant de gagner en voiture la mairie de Saint-Denis par la rue Maréchal Leclerc. C'est le député-maire Auguste Legros qui l'avait accueili au pied de l'avion supersonique.

Plus tard, Valéry Giscard d'Estaing s'était notamment rendu à Saint-Louis, ville PCR à l’époque, pour dire son opposition à l’autonomie.

Il s'était notamment adressé aux jeunes Réunionnais en évoquant les problèmes économiques et sociaux de l'île: "Il ne faut pas vous laisser endoctriner par des systèmes d'explications qui cherchent à simplifier les choses et à faire appel aux instincts de la démagogie et de la facilité. Les jeunes Français ont le droit de choisir et de juger eux-même leur avenir. Ils ont mieux à faire que de s'insérer dans un long cheminement de cortèges et de manifestations qui ne les conduira nulle part." avait déclaré Valéry Giscard d'Estaing. 

Valéry Giscard d'Estaing à La Réunion en octobre 1976, regardez le reportage d'Antenne 2 sur la visite présidentielle
 
©la1ere

Le voyage présidentiel vers La Réunion en octobre 1976 était un évènement notamment pour la Poste qui avait imprimé un timbre spécial: 

Selon la presse écrite péi, 70 000 personnes étaient venues accueillir VGE à l'aéroport de Gillot. "Triomphe pour Giscard" avaient notamment titré à l'époque nos confrères du Journal de l'Île. Le réunionnais Raymond Barre était alors premier ministre. La visite de Valéry Giscard d'Estaing avait inspiré plusieurs artistes locaux. C'était notamment le cas de Luc Donat qui n'avait pas hésité à écrire et fredonner "Lété tan, nou lavé besoin d'un gran patron pou not' destin" ou bien encore de Michel Adélaïde et de son célèbre Séga Giscard. Personne n'a oublié "Giscard à la barre, ça même lé gaillard, avec Raymond Barre, Créoles lé peinards".....