Le 28 juillet dernier, Catherine Techer est arrêtée à son domicile en Andorre. La police procède également à des perquisitions où un véhicule haut de gamme, divers documents et appareils électroniques sont saisis détaille le quotidien catalan "Diari d'Andorra". Cette femme, originaire de La Réunion est soupçonnée d’escroquerie après plusieurs dépôts de plainte à son encontre.
A la tête d’un système pyramidal d’envergure
Catherine Techer, se présente comme une spécialiste en marketing relationnel. Elle à peine 20 ans lorsqu’elle découvre ce domaine dans l’île et décide alors d’en faire son métier.
En 2018, elle fonde la société « To The Top » en Andorre, une entreprise de voyage censée proposer des tarifs réduits aux adhérents grâce à des parrainages. Des parrainages qui permettent de générer et percevoir des revenus résiduels. Les nouveaux clients ont ainsi la possibilité de passer par différents niveaux. Ils vont d’abord se voir proposer des tarifs réduits et des crédits voyages.
Investissements dans un club de voyage privé
Rapidement, elle intègre dans le même concept, le club privé de voyage « MWR Life » basé aux Etats-Unis. En seulement neuf mois et demi, elle devient la directrice du groupe France avec plus de 50 000 membres. Parmi eux, des étudiants et beaucoup de personnes âgées dont elle se félicite d’avoir changé la vie dans une vidéo Youtube.
« En France, les retraites sont très faibles, donc la mamie qui touche 500 euros, aujourd’hui, tu lui proposes de gagner 200 euros de plus, elle doit conseiller trois personnes et emmener également trois clients. Les trois consultants vont faire la même chose. Et cette mamie, elle va avoir 300 dollars de garantie de manière journalière ».
Une fraude internationale de plus de 3 millions d’euros
Un ancien journaliste décide d'investir plusieurs milliers d’euros dans l'entreprise de voyage. Mais, les retombées financières peinent à arriver. Il mène alors l’enquête et découvre la supercherie. Depuis, il ne cesse de dénoncer les contours de cette affaire à travers un blog et sur les réseaux sociaux.
Deux plaintes ont également été déposées en janvier dernier. Une vaste fraude qui aurait une portée internationale, elle concernerait des centaines de personnes notamment en France et en Belgique. Une enquête est en cours. Le montant de la fraude est estimé pour l’heure à plus de 3 millions d’euros.