"Ça a commencé en juin avec une proposition de livret épargne, j’ai laissé mon mail et mon téléphone, explique Jean-Marc qui témoigne de manière anonyme. Le lendemain, une autre personne m’a fait des simulations de placement et m’a proposé d’ouvrir un compte avec un versement de 50 000 euros. J’ai obtenu le RIB et je l’ai fait sur une banque portugaise".
C’est alors le début d’une arnaque rapide. Jean-Marc effectue plusieurs virements via une application mobile. Le compte est ouvert, et l’arnaqueur lui promet un soit disant taux de rentabilité de 5%.
Regardez son témoignage sur Réunion La 1ère :
Une confiance établie
"J’avais une bonne confiance établie avec cette personne, explique Jean-Marc. Je voulais faire des placements, il m’a proposé d’acheter des chambres en Ehpad, comme ma mère était en Ehpad j’étais intéressé, j’ai accepté et effectué plusieurs virements".
Une plainte déposée
Il investit alors dans des chambres d’Ehpad à 47 500 euros chacune. Jean-Marc se rend compte de l’escroquerie après plusieurs retours de chèques de 40 000 euros et une alerte de soupçons de fraudes de sa banque locale. Il a porté plainte, mais est aujourd’hui abattu. Sans avocat, Jean-Marc tente de relancer son dossier.
De plus en plus d’affaires du genre
Les affaires comme celles-ci se multiplient à La Réunion. "Les Ehpad, les parkings, le vin, l’épargne : les propositions se multiplient avec une technicité sophistiquée, assure Sulliman Omarjee, avocat en droit du numérique. On va cloner le site d’un acteur, usurper son identité, reproduire son immatriculation pour tromper les personnes et leur soutirer rapidement de l’argent". "A partir du moment où vous êtes démarché, ça sent mauvais", assure l’avocat.
Pour les investissements d’aussi grande ampleur, il conseille d’éviter le monde virtuel. Pour Jean-Marc, si l’escroc n’est pas démasqué, il lui sera difficile de récupérer son argent.