Violence conjugale : un homme tue son ex concubine, puis se suicide au Tampon

Le drame s’est déroulé ce mardi à la mi-journée. Les secours ont découvert sur place deux corps sans vie.
La piste de la violence conjugale semble privilégiée.
Selon les premières informations le couple était séparé depuis le mois de décembre.
Lui âgé de 55 ans travaillait à la mairie du Tampon. Il vivait très mal la rupture des relations.
Elle, âgée de 50 ans avait eu trois enfants d’une précédente union.

Triste journée de la Femme

Ce 8 Mars, journée de la Femme, il a décidé d'en finir. Armé d'un fusil, il s'est rendu chez son ex Chemin Stéphane, l'a tuée d'un coup de fusil puis a retourné l'arme contre lui.
Les enquêteurs dépêchés sur place ont relevé tous les indices pouvant expliquer un tel geste.
Mais avec le suicide de l’auteur du meurtre, l’action publique est éteinte.

En images avec Jacques Payet et Laurent Josse

 


L'UFR lance un appel à l'état d'urgence contre les violences conjugales.

Voici le communiqué de l'UFR :

Marie-Andrée a été froidement abattue, devant son domicile, hier.
L’UFR est bouleversée par cet assassinat qui s’inscrit dans une série macabre. Nous adressons nos condoléances les plus sincères à la famille et aux proches  de Marie-Andrée et nous tenons à partager leur douleur.
C’est une mère, une fille, une sœur, une voisine, une femme qui a été tuée.
Nous sommes atterrées par ces meurtres de femmes qui se multiplient dans l’île. Depuis le début de l’année 2016, Marie-Andrée est la quatrième à perdre la vie dans le contexte impitoyable des violences conjugales.
Elle meurt le 8 mars, victime bien réelle d’une violence totale dénoncée symboliquement dans le monde entier ce jour-là.
 
L’UFR dénonce la banalisation des violences à l’égard des femmes, dans tous les espaces publics et privés. La rubrique des faits divers abonde de détails sur les meurtres et les crimes perpétrés sur des femmes. Quant aux menaces de mort, elles se multiplient, souvent en lien avec les différents assassinats et les modes d’exécution des victimes.
 
L’UFR est consternée par ce phénomène qui s’amplifie.
Faut-il encore rappeler et expliquer qu’une femme n’est pas un objet, un attribut du foyer, un prolongement de l’homme ? L’éradication de ce fléau relève de la responsabilité de tous. Les pouvoirs publics, les médias, les forces de l’ordre, la justice, les professionnels de santé, chaque citoyen, nous avons tous à être en état d’alerte maximale. Le devoir de protéger les femmes en danger de mort ne revient pas à une poignée de personnes sensibilisées à la défense de la condition féminine. C’est toute notre société qui est malade quand elle abandonne à une mort certaine ses femmes, ses filles, ses mères.
 
L’UFR appelle chaque Réunionnais à un véritable sursaut citoyen, solidaire et humaniste pour une vigilance et une bienveillance maximale à l’égard des femmes victimes de violences.
 
                     Huguette Bello
Présidente Union des Femmes Réunionnaises


Comment assurer la protrction de ces femmes menacées par leur ex ?
Pour comprendre le calvaire vécu par Marie-Andrée et que d'autres femmes pourraient connaitre, voici le témoignage de Tamara recueilli par Laurent Pirotte le 7 mars, la veille du drame du Chemin Stéphane au Tampon.

Tamara bénéficie pourtant du "téléphone grand danger"  mais se sent pas du tout en sécurité.