Violences à Bras-Fusil : des moyens supplémentaires mis en place

Rencontre entre le maire de Saint-Benoit, le préfet et le commandant de gendarmerie
Suite aux violences qui ont eu lieu ces derniers jours à Bras-Fusil, une réunion s'est déroulée ce vendredi, en présence du maire de Saint-Benoit, du préfet et du commandant de gendarmerie, pour "faire le point sur la situation et les moyens engagés pour maitriser les actes de délinquance".

"Bras-Fusil n'est pas une zone de non-droit" a affirmé le préfet a affirmé ce vendredi matin. Des mots qui viennent en réponse au maire de Saint-Benoit, qui se posait la question il y a quelques jours suite à la violence grandissante dans sa commune et plus particulièrement dans le quartier de Bras-Fusil. Patrice Selly appelait à l'aide et demandait à l'Etat des moyens supplémentaires. Il a été entendu.

Une réunion s'est tenue ce vendredi 28 janvier entre le maire de Saint-Benoit, le préfet Jacques Billant et le commandant de gendarmerie, le général Pierre Poty. Ensemble, ils ont annoncé la mise en place de mesures, qui s'articulent autour d'un triptyque : prévention, sécurisation et repression.

Regardez l'intervention de Patrice Selly dans notre JT :

Patrice Selly, maire de Saint-Benoît, invité du Journal

 

La prévention : médiateurs et vidéo-surveillance

En premier lieu, Patrice Selly a annoncé le déploiement de médiateurs supplémentaires. En effet, des médiateurs de jour sont déjà déployés. Désormais, des médiateurs de nuit seront également présents dans le quartier de Bras-Fusil. A terme, la vidéo-surveillance sera également etre mise en place. Le système pourrait être opérationnel en novembre prochain.

 

La sécurisation : l'identification des personnes

Sur le volet de la sécurisation, "un travail de renseignement est nécessaire, et pas seulement à Bras-Fusil, précise le préfet. Ce travail servira à identifier les personnes qui posent problèmes". En effet, Jacques Billant a expliqué qu'il existe des mouvements entre quartiers et même d'une commune à l'autre, ce qui explique que le travail d'identification sera réalisé au-delà de Saint-Benoit. L'objectif de ce travail : savoir si certains mineurs sont délaissés. "Un travail qui, selon Jacques Billant, pourrait donner lieu à des informations préoccupantes qui ouvre la possibilité de saisine du tribunal et engager la responsabilité des parents, au pénal et au civil, jusqu'à payer des dommages et intérêts aux victimes".

 

La répression : des gendarmes supplémentaires

Enfin, des moyens supplémentaires ont été affectés. Via des gendarmes mobiles plus nombreux, qui vont venir dans le quartier de Bras-Fusil. Et via la section de recheches, la poursuite d'une enquête judiciaire. "Ces effectifs seront déployés le temps qu'il faudra" complète le général Poty.

Regardez le reportage de Réunion la 1ère :

A Saint-Benoit, le maire ne compte pas laisser Bras Fusil devenir une "zone de non-droit". Un nouveau point a été fait avec le préfet et le chef de la gendarmerie

 

Deux personnes blessées

Pour rappel, le week-end dernier, des affrontements avaient eu lieu entre bandes rivales et des habitants pris pour cible. Deux personnes ont été agressées : un homme de 70 ans, ainsi qu'un jeune qui a eu un poumon perforé et un traumatisme crânien. Sept personnes ont été interpellées, puis relâchées.