Violences conjugales : une aide financière d’urgence pour les victimes, un soutien non négligeable à La Réunion

Journée du souvenir à Saint-André, en hommage aux victimes de violences conjugales
L’annonce de l’adoption hier soir, lundi 16 janvier, d’une aide financière d’urgence pour les victimes de violences conjugales est une étape importante pour les associations de soutien aux victimes à La Réunion. D’autres jalonnent encore le parcours de sortie de violences.

Une aide financière d’urgence accordée aux victimes de violences intrafamiliales, la proposition de loi a été adoptée hier soir, lundi 16 janvier, à l’Assemblée nationale. Avant les députés, le Sénat avait déjà adopté cette proposition en octobre dernier.

Rompre la dépendance financière

L’objectif est de permettre aux victimes de rompre la dépendance financière en leur apportant les moyens de se mettre à l’abri le plus rapidement possible.

Souvent, des victimes sous "emprise ou dépendantes financières n’ont parfois pas d’autres choix que de revenir à la case départ, dans ce huit clos avec leurs agresseurs", a déploré la ministre chargée de l’égalité femmes-hommes, Isabelle Rome.

Une étape du parcours de sortie de violences

A La Réunion, ce soutien financier aux victimes n’est pas négligeable, selon Frédéric Rousset, le président du CEVIF, le Collectif pour l’Elimination des Violences Intrafamiliales à La Réunion.

Les violences conjugales concernent toutes les classes sociales, et elles ont un coût. Une des formes de violences est la violence financière. C’est des formes du contrôle coercitif l’auteur à l’égard de la victime.

Frédéric Rousset, le président du CEVIF

Dans le département, où le taux de pauvreté est très important, ce frein majeur, selon Frédéric Rousset. D’autres obstacles se dressent pour surmonter le parcours de sortie de violences, comme la problématique du relogement pour les victimes.

Des entreprises locales font preuve de bienfaisance. Une entreprise de déménagement offre ainsi la prestation aux femmes. Un exemple à suivre au niveau national, pour le président du CEVIF.

Un don, mais parfois un prêt remboursé par l’auteur reconnu coupable de violences

Une ordonnance de protection, un dépôt de plainte ou encore un signalement adressé au procureur de la République sera nécessaire pour bénéficier de ce soutien financier. Une partie au moins sera alors versée dans un délai de trois jours.

Cette aide prendra la forme d’un don, mais peut aussi être un prêt qui devra être remboursé par la personne reconnue coupable de violence.