Violences sur personnes vulnérables : « Libérer la parole » (ALMA)

Alors que la cour d’assises examine pour 3 jours l’affaire de la « maison de l’horreur » de la Plaine-des-Cafres, l’association ALMA espère un procès exemplaire. En toile de fond : la question des violences faites aux personnes vulnérables.
Un couple « diabolique » (selon un expert psychiatre) comparaît pour de multiples violences à l’encontre de 5 personnes. « J’attends que ces personnes qui ont commis des faits graves puissent être punies. Ça fera peut-être un exemple » souhaite Pascale Hamon-Savoye, sur Réunion la 1ère radio. Invitée de la matinale, la présidente d’ALMA (Allô Maltraitance des personnes âgées et handicapées) espère que le procès va « libérer la parole. »

Cette affaire sordide en cache-t-elle d’autres ? « On ne connaît que la partie émergée de l’iceberg » s’inquiète Pascale Hamon-Savoye. « Il y a beaucoup plus de maltraitances que celles qui arrivent jusqu’à nous. » Des écoutants répondent aux appels de détresse au 3977 *.

« Pas le droit de nous taire »

Pratiquement les trois-quarts des 80 dossiers ouverts l’an dernier concernent des maltraitances psychologiques, 44% financières. Pascale Hamon-Savoye encourage les personnes au courant à dénoncer ces situations : « Nous n’avons pas le droit de nous taire, si nous sommes témoins de maltraitances. A l’association, nous pouvons recevoir des signalements anonymes. »

Les auteurs de ces mauvais traitements sont généralement des proches, parfois membres de la famille, « des gens qui cherchent l’appât du gain », en soutirant le RSA ou autres allocations à leurs victimes.

* ALMA est aussi joignable au 02.62.41.53.48 (mardi 9h-12h et jeudi 13h-16h).
Pascale Hamon-Savoye, présidente d’ALMA (Allô Maltraitance des personnes âgées et handicapées) répond aux questions de Philippe Dornier sur Réunion la 1ère radio et internet.