L’acquittement en appel de plusieurs jeunes pourtant condamnés en première instance pour des violences à l’encontre de policiers ne passe pas. Des policiers se sont rassemblés ce mardi devant le tribunal de Saint-Denis.
Un soir d’octobre 2016, des agents des forces de l’ordre avaient été victimes d’une attaque aux cocktails molotv à Viry-Châtillon dans l’Essonne. Deux fonctionnaires avaient été grièvement brûlés. Les jeunes suspectés d’être les auteurs des violences avaient été condamnés en première instance.
Le week-end dernier, certains ont été acquittés lors d’un procès en appel. Sur 13 "assaillants", 8 ont été relaxés et 5 condamnés à des peines minimales. Une décision de justice qui suscite l’indignation des syndicats policiers. Un peu partout en France, des policiers se sont rassemblés devant les tribunaux.
Appel national relayé à La Réunion
A La Réunion, ils ont également répondu à l’appel national en se rassemblant devant le tribunal de Champ Fleuri à Saint-Denis. A la mi-journée, les syndicats Alliance Police Nationale ou encore Unité SGP Police FO ont manifesté leur colère. Ils veulent ainsi envoyer un message fort à la population et à la justice, en manifestant leur ras-le-bol.
Une justice trop "clémente", "laxiste"
Ils estiment que les policiers sont stigmatisés et jetés en pâture au détriment de leur vie personnelle.
" Aujourd’hui, nos collègues qui ont été grièvement blessés à Viry-Châtillon n’ont plus de vie. La justice est trop clémente, laxiste, par rapport à ce qui s’est passé. "
Le syndicaliste estime que cette tendance se retrouve à La Réunion pour des faits plus ou moins similaires. Il prend pour exemple le cas d’un policier blessé par arme blanche, l’agresseur aillant été condamné à la peine minimale.
Les syndicats policiers demandent plus de fermeté de la part de la justice.