Après une visite du service des Urgences du GHER à Saint-Benoît, un bilan du dispositif pré-dépôt de plainte a été présenté à la ministre déléguée en charge des professions de santé et de l’organisation territoriale. C’est au GHER que ce dispositif a été lancé, il y a 2 ans.
Le dispositif pré-dépôt de plainte expérimenté au GHER
Au sein du GHER, les victimes de violences intrafamiliales bénéficient d’un accompagnement. Il s’agit d’un parcours clair, orienté et identifié pour faciliter le recueil des témoignages et la prise en charge des victimes au sein des établissements hospitaliers. Un dispositif pré-dépôt de plainte est aussi proposé.
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Depuis le début de l’année, 14 victimes de violences intrafamiliales ont été prises en charge au GHER. En 2020, 13 victimes ont été accompagnées, et elles étaient au nombre de 15 en 2021. A La Réunion, 1 300 victimes étaient recensées en 2012, 1 500 en 2021. Selon la Police nationale, 5 à 6 plaintes sont déposées chaque jour pour violences conjugales.
Des moyens insuffisants
Les opérateurs de terrain souhaitent avoir davantage de moyens, une prise en charge pour laquelle " il reste beaucoup à faire ", selon Sophie Clémente, la directrice de l'association "réseau VIF".
"Les initiatives, la mobilisation sont bien là, mais les moyens manquent" déplorent unanimement les représentants du GHER, des associations, de la Région, de la gendarmerie et de la Direction Départementale de la Police nationale.
L'accès aux soins des personnes vivant avec un handicap
L'après-midi, la ministre déléguée s'est rendu au CHU Nord pour évoquer la Charte Romain Jacob devant les étudiants infirmiers. cette charte, signée en mars dernier, vise à fédérer l'ensemble des acteurs, régionaux et nationaux, autour de l'amélioration de l'accès aux soins des personnes vivant avec un handicap. A La Réunion, plus de 52 000 personnes sont en situation de handicap.
L'accès aux soins des étudiants
Agnès Firmin Le Bodo s’est ensuite rendue au Service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé. Le centre de santé accompagne les étudiants face aux problèmes quotidiens. Médecine générale, psychologie, gynécologie font partie de la prise en charge à leur disposition.
Malgré tout, il reste encore des besoins à satisfaire pour garantir l’accès aux soins des étudiants, notamment dans le Sud, souligne Rudrigue Sautron, vice-président en charge de la Vie Etudiante.
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Lutter contre les déserts médicaux
L’accès aux soins est un des dossiers prioritaires pour le docteur Fabrice Darmon, secrétaire général du conseil départemental de l’Ordre des médecins. Si officiellement il n’existe " plus vraiment " de désert médical à La Réunion, à l’exception du cas particulier de la commune de Cilaos, en réalité le département est sous doté dans les Hauts, les cirques ou les écarts.
Pour le médecin, ce décalage répond surtout à la description du désert médical qui se fait selon des critères administratifs évalués par l’Agence Régionale de Santé. En réalité, l’accès aux soins reste difficile dans pas mal de secteurs, selon lui. Il y a de moins en moins de médecins, probablement dû à un numerus clausus imposé il y a assez longtemps, qui crée aujourd’hui un déficit, estime Fabrice Darmon.
On est au creux de la vague au niveau de la population médicale, avec beaucoup de médecins de plus de 50 ans qui vont partir en retraite et des jeunes médecins qui ne désirent plus forcément s’installer, des cabinets de médecins qui ne trouvent plus de repreneurs et une carence de l’offre des spécialistes.
Dr Fabrice Darmon, secrétaire général du conseil départemental de l’Ordre des médecins
Pour inciter les médecins à s’installer dans des endroits retirés, un dispositif financier, le TERH GAL, existe. Cet outil européen pour accompagner des projets privés, associatifs ou publics, est mis en place par la TCO dans les hauts de Saint-Paul, au Barrage à La Saline.
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