L'hiver austral est désormais bien là, et dans les hauts, cheminées, poêles à bois et autres chauffages d'appoint ne sont pas superflus pour rester au chaud. Mais l'utilisation de ces dispositifs mérite une attention particulière, pour éviter les risques d'intoxication au monoxyde de carbone.
Un gaz non détectable par l'homme
Ce gaz incolore et inodore, est aussi non irritant : par conséquent, il est indétectable par l'homme, ce qui le rend d'autant plus dangereux. En outre, il se diffuse très vite.
Le monoxyde de carbone apparaît quand une combustion est imcomplète, et ce, peu importe le combustible, qu'il s'agisse de bois, de butane, de charbon, d'essence, de fuel, de gaz naturel, de pétrole ou encore de propane.
Du dysfonctionnement de chauffe-eau à gaz au poêle à bois mal raccordé
Selon les enquêtes menées par l'ARS, les principales causes d'intoxication au monoxyde de carbone sont des dysfonctionnements de chauffe-eau à gaz sans que la ventilation des locaux soit suffisante, l'utilisation de barbecues ou de braseros comme chauffage d'appoint alors que ce n'est pas leur vocation, l'utilisation de groupes électrogènes dans des locaux contigus à l'habitation sans conduit d'évacuation des gaz d'échappement vers l'extérieur, ou encore l'utilisation de poêles à bois mal raccordés.
7 passages aux urgences en 2022
A La Réunion, en 2022, l'ARS a recensé 7 prises en charge aux urgences de personnes intoxiquées au monoxyde de carbone après utilisation d'appareils de combustion. En France, ce gaz provoque chaque année plus de 1 300 épisodes d'intoxication chaque année, impliquant près de 3 000 personnes. Dans certains cas, ces intoxications peuvent être graves voire mortelles.
Comment savoir s'il y a intoxication ?
L'ARS appelle à la vigilance en cette période d'hiver austral, et rappelle les symptômes d'une intoxication au monoxyde de carbone.
Après inhalation de ce gaz, des symptômes aigus comme des maux de tête, des nausées, une sensation de malaise, des troubles de conscience, ou encore des convulsions, doivent alerter. Cette intoxication peut même provoquer le coma, et être fatale.
Mais ces symptômes peuvent ne pas se manifester immédiatement et peuvent être parfois confondus avec ceux d'une intoxication digestive, souligne l'ARS.
Aérer, arrêter les appareils, et évacuer les lieux
En cas de symptômes, l'ARS recommande avant tout d'aérer les locaux, d'arrêter si possible les appareils à combustion, d'évacuer les lieux et d'appeler les secours au 15, 18, ou au 112.
Comment éviter une intoxication ?
De manière générale, pour éviter les risques, il est important de bien entretenir les appareils de chauffage et leurs conduits d'aération, mais aussi de toujours assurer l'aération du logement.
L'ARS recommande de :
• Faire vérifier chaque année vos installations par un professionnel : chauffe-eau et chauffe-bains,
chaudières, cheminées, inserts et poêles, conduits d’aération.
• Faire effectuer un ramonage mécanique de vos conduits et cheminées au moins une fois par an.
• Aérer votre logement et ne bouchez jamais les entrées d’air.
• Ne jamais installer de chauffe-eau à gaz à circuit non étanche dans une salle de bains ou dans une
pièce à vivre (chambre, séjour).
• Ne jamais installer un groupe électrogène dans un lieu fermé (maison, cave, garage…) : il doit être
impérativement placé à l’extérieur des bâtiments.
• Ne jamais utiliser pour vous chauffer des appareils non destinés à cet usage : réchauds de
campings, braséros, barbecues, fours etc.