Agir pour la planète, la démarche n'est pas nouvelle mais semble prendre de l'ampleur avec des initiatives citoyennes comme la World CleanUp Day qui se déroule ce samedi 15 septembre. Mais ces actions civiques ne viendraient-elles pas palier une politique environnementale "insuffisante" ?
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Chausser ses baskets et nettoyer notre planète, c'est l'idée du World CleanUp Day qui se déroule ce samedi 15 septembre. Partout dans le monde, des millions de bénévoles vont collecter les déchets sauvages abandonnés ici et là. Une mobilisation citoyenne qui se fera également à La Réunion.
54 points de collecte ont déjà été recensés dans les différentes communes de l'île. La Réunion est ainsi le 1er département d'Outre-mer à être autant mobilisé. Il faut dire que le territoire n'échappe pas au problème, régulièrement des dépôt sauvage d'ordures sont signalés. D'autre part, selon l'Observatoire des Déchets Ménagers, chaque Réunionnais génère chaque année près de 607 kg de déchets. Au total, 514 470 tonnes sont ainsi produites par an.
Les déchets collectés ce samedi 15 septembre seront ensuite triés puis enlevés par les collectivités concernées. Citoyens, seuls ou en famille, sont ainsi appelés à participer durant cette journée, qualifiée "d'ambitieuse" par certains.
Les initiatives locales sont nombreuses tout au long de l'année dans l'île. Le World CleanUp Day en est une de plus, peut être la plus "ambitieuse" justement parce qu'elle s'adresse à l'ensemble des citoyens de la planète. Des millions de personnes, dans près de 150 pays sont invités à agir. Pour Anne-Laure Ringana, porte-parole du mouvement à La Réunion, les avertis ne doivent pas être les seuls à se sentir concernés :
Le World CleanUp Day est un mouvement qui a vu le jour en Estonie en 2008. Il y a 10 ans, 4% de la population s'était ainsi mobilisé une journée pour enlever les déchets sauvages. 10 000 tonnes avaient alors été collectées. Depuis, l'initiative s'est étendue et des millions de personnes connaissent aujourd'hui et participent au World Clean Up Day.
Ce n'est en revanche pas la seule du genre. La cause écologique préoccupe en effet de plus en plus les citoyens. Elle n'est en effet plus réservée à certaines associations, comme Greenpeace ou autres. Le 8 septembre dernier, la journée d'action pour le climat, "Rise for climate", avait ainsi mobilisé dans près de 90 pays, notamment à travers des "marches pour le climat". A Paris, des dizaines de milliers de personnes y avaient participé.
L'essor de ces actions citoyennes ne serait-il pas lié à la faiblesse, voir à l'absence, des politiques publiques en matière de protection de l'environnement ? C'est en tout cas la question que pose de nombreuses associations et personnalités. Ainsi, à l'occasion de la "marche pour le climat", Nicolas Hulot, tout juste démissionnaire de son poste de ministre de la Transition écologique, avait appelé les citoyens à la mobilisation.
Une mobilisation citoyenne qui ne semble pourtant pas du goût de tous. Ainsi, à La Réunion, si pour "Band Cochon", tous doivent se sentir concernés, des initiatives comme le World CleanUp Day ne sont pas forcément appréciées. Le mouvement, qui se revendique apolitique, n'hésite en effet pas à pointer du doigt les décideurs. Pour lui, le problème des déchets est avant tout une question de santé publique, d'autant plus à La Réunion avec des épidémies comme celle de la dengue que l'île vit actuellement.
Les associations ne sont pas les seules à déplorer le manque d'action des politiques. Certes, la prise de conscience des citoyens est nécessaire, mais elle doit aussi concerner les décideurs qui font les lois. Ainsi, à l'occasion de la "marche pour le climat" le 8 septembre dernier, 700 scientifiques français ont lancé un appel pour l'adoption d'un nouveau modèle de développement, dans le journal Libération.
L'alerte a depuis longtemps été donnée pour le climat, notamment au sujet du réchauffement climatique. Mais d'autres approches émergent. Modifier le mode de consommation, en s'attaquant à la source, c'est à dire à la production même de ce qui deviendra ensuite un déchet. Le plastique fait parti des matériaux qui se retrouvent aujourd'hui dans le viseur. Personne n'a en effet échappé aux "continents" flottants sur nos océans, mais plutôt que de réagir, ne faut-il pas agir en amont ? Une idée qui semble faire son chemin, à en juger l'impact du dernier numéro de l'émission Cash Investigation de France 2, consacré son dernier numéro à cette question.
La Réunion se mobilise
54 points de collecte ont déjà été recensés dans les différentes communes de l'île. La Réunion est ainsi le 1er département d'Outre-mer à être autant mobilisé. Il faut dire que le territoire n'échappe pas au problème, régulièrement des dépôt sauvage d'ordures sont signalés. D'autre part, selon l'Observatoire des Déchets Ménagers, chaque Réunionnais génère chaque année près de 607 kg de déchets. Au total, 514 470 tonnes sont ainsi produites par an.
Les déchets collectés ce samedi 15 septembre seront ensuite triés puis enlevés par les collectivités concernées. Citoyens, seuls ou en famille, sont ainsi appelés à participer durant cette journée, qualifiée "d'ambitieuse" par certains.
Tous concernés
Les initiatives locales sont nombreuses tout au long de l'année dans l'île. Le World CleanUp Day en est une de plus, peut être la plus "ambitieuse" justement parce qu'elle s'adresse à l'ensemble des citoyens de la planète. Des millions de personnes, dans près de 150 pays sont invités à agir. Pour Anne-Laure Ringana, porte-parole du mouvement à La Réunion, les avertis ne doivent pas être les seuls à se sentir concernés :
" Tout le monde peut participer. Je suis moi-même citoyenne et je ne travaille pas dans tout ce qui est déchets ou tri. C'est une problématique qui touche tout le monde. "
Le World CleanUp Day est un mouvement qui a vu le jour en Estonie en 2008. Il y a 10 ans, 4% de la population s'était ainsi mobilisé une journée pour enlever les déchets sauvages. 10 000 tonnes avaient alors été collectées. Depuis, l'initiative s'est étendue et des millions de personnes connaissent aujourd'hui et participent au World Clean Up Day.
Ce n'est en revanche pas la seule du genre. La cause écologique préoccupe en effet de plus en plus les citoyens. Elle n'est en effet plus réservée à certaines associations, comme Greenpeace ou autres. Le 8 septembre dernier, la journée d'action pour le climat, "Rise for climate", avait ainsi mobilisé dans près de 90 pays, notamment à travers des "marches pour le climat". A Paris, des dizaines de milliers de personnes y avaient participé.
Les politiques publiques pointées du doigt
L'essor de ces actions citoyennes ne serait-il pas lié à la faiblesse, voir à l'absence, des politiques publiques en matière de protection de l'environnement ? C'est en tout cas la question que pose de nombreuses associations et personnalités. Ainsi, à l'occasion de la "marche pour le climat", Nicolas Hulot, tout juste démissionnaire de son poste de ministre de la Transition écologique, avait appelé les citoyens à la mobilisation.
S’engager pour le #climat et la #biodiversité est la seule modernité. Les citoyens qui se mobilisent partout en France et ds le monde ont le pouvoir d’impulser le changement pr l’avenir de nos enfants.Continuez à faire entendre votre voix! #MarchePourLeClimat #RiseForClimate
— Nicolas Hulot (@N_Hulot) 8 septembre 2018
Une mobilisation citoyenne qui ne semble pourtant pas du goût de tous. Ainsi, à La Réunion, si pour "Band Cochon", tous doivent se sentir concernés, des initiatives comme le World CleanUp Day ne sont pas forcément appréciées. Le mouvement, qui se revendique apolitique, n'hésite en effet pas à pointer du doigt les décideurs. Pour lui, le problème des déchets est avant tout une question de santé publique, d'autant plus à La Réunion avec des épidémies comme celle de la dengue que l'île vit actuellement.
Protection de l'environnement : une urgence ?
Les associations ne sont pas les seules à déplorer le manque d'action des politiques. Certes, la prise de conscience des citoyens est nécessaire, mais elle doit aussi concerner les décideurs qui font les lois. Ainsi, à l'occasion de la "marche pour le climat" le 8 septembre dernier, 700 scientifiques français ont lancé un appel pour l'adoption d'un nouveau modèle de développement, dans le journal Libération.
L'alerte a depuis longtemps été donnée pour le climat, notamment au sujet du réchauffement climatique. Mais d'autres approches émergent. Modifier le mode de consommation, en s'attaquant à la source, c'est à dire à la production même de ce qui deviendra ensuite un déchet. Le plastique fait parti des matériaux qui se retrouvent aujourd'hui dans le viseur. Personne n'a en effet échappé aux "continents" flottants sur nos océans, mais plutôt que de réagir, ne faut-il pas agir en amont ? Une idée qui semble faire son chemin, à en juger l'impact du dernier numéro de l'émission Cash Investigation de France 2, consacré son dernier numéro à cette question.