Une enquête a été ouverte en flagrance, par le Parquet de Basse-Terre, après qu’un automobiliste s'est rendu coupable d’un "refus d’obtempérer aggravé par la mise en danger de la vie d’autrui et des blessures involontaires aggravées par conducteur de véhicule", indique le procureur de la République Xavier Sicot.
Les faits concernés se sont déroulés ce lundi 1er juillet 2024, vers 10h45, à Marigot, sur l’île de Saint-Martin. Ils ont provoqué un "énorme embouteillage" dans la zone, relate la gendarmerie.
C’est pour intervenir sur un cas de violence intrafamiliale (VIF) qu’une patrouille de la brigade territoriale de Marigot a été engagée. À l’arrivée des militaires, l'auteur présumé était dans son véhicule. C’est cet homme qui, refusant d'obéir aux injonctions d’un gendarme, lui a foncé dessus. La victime s’est fait rouler sur le pied.
Jalonné par deux patrouilles de gendarmerie, après avoir fait plusieurs refus d'obtempérer et demi-tours, l’homme, au cours de la manœuvre, alors que le flot de circulation est dense, freine brutalement et le véhicule de gendarmerie ne peut l'éviter et vient s'encastrer dans son pick-up.
Récit de la gendarmerie de Saint-Martin
De nombreuses images circulent sur les réseaux sociaux. On constate que le conducteur, à l’arrêt, refuse de descendre de son véhicule, malgré les nombreuses demandes des gendarmes, dont l’un pointe son arme sur lui.
Au final, les forces de l’ordre ont usé de la force : ils ont brisé la vitre de la voiture côté conducteur et, s’y sont pris à plusieurs fois pour en faire sortir l’individu qui, clairement, ne se laisse pas faire.
Au bout de plusieurs minutes, après l'arrivée de renforts sur place, il a fini par être extrait de l’habitacle, maîtrisé au sol et menotté, par quatre militaires.
Un gendarme a effectivement été blessé et le contrevenant avait un couteau en sa possession, selon le Parquet, qui ne confirme pas l’information selon laquelle le mis en cause aurait été alcoolisé "à un taux le rendant inapte à la conduite".
"Une enquête distincte sera très vraisemblablement ouverte, du chef de dégradation, pour ce qui est des faits sur son ex-compagne", complète le procureur de Basse-Terre.