La nomination de trois Ultramarins au gouvernement peut être perçue comme un message adressé à des territoires qui expriment ces dernières années un malaise grandissant.
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Ils sont trois. Deux femmes, un homme. Deux Antillais, une Guyanaise. En nommant Christiane Taubira à la Justice, Victorin Lurel à l’Outre-mer (un ministère de plein exercice) et George-Pau Langevin ministre déléguée à la réussite éducative, Jean-Marc Ayrault et François Hollande ont frappé fort. Jamais l’Outre-mer n’avait été autant représentée dans un gouvernement.
Ces trois nouveaux ministres ont fait leurs preuves à plusieurs reprises. Christiane Taubira, députée depuis 1993, à l’origine de la loi sur la reconnaissance de l’esclavage s’est impliquée dans la campagne de François Hollande. Victorin Lurel, également député et président de la Région Guadeloupe était responsable des Outre-mer dans la campagne. George Pau-Langevin, ancienne présidente puis avocate du Mrap s’est beaucoup investie auprès des originaires d’Outre-mer et dans la région parisienne. Elle qui fut conseillère municipale de Paris et conseillère régionale, est actuellement députée du XXe arrondissement.
Si leurs compétences ne sont pas à mettre en doute, ces nominations ressemblent à un message adressé aux Outre-mers, qui se plaignent, à juste titre, d’être souvent négligés.
Un mécontentement grandissant
« Jamais dans l’histoire des Outre-mers on a vu autant de mouvements sociaux se succéder », déclarait François Hollande lors d’une visite à la Réunion le 1er avril. En effet, ces dernières années, la grogne n’a eu de cesse de s’exprimer, des Antilles à la Nouvelle-Calédonie, en passant par la Réunion et Mayotte. Principaux motifs d’insatisfaction : le coût de la vie et le chômage exponentiel. En dépit de Etats généraux de l’Outre-mer, des engagements prix sur le cout de la vie, la situation devient intenable pour de nombreux ultramarins, qui n’ont parfois aucun moyen de trouver un emploi sans s’exiler.
Mayotte, qui a obtenu la départementalisation mais devra patienter 25 ans avant de voir ses droits sociaux alignés sur ceux des autre Dom, s’est embrasée à l’automne pendant un mois et demi, dans une quasi indifférence générale. A la Réunion c’est en février que des émeutes contre le cout du carburant ont dégénéré dans plusieurs endroits de l’île. Les Antilles et la Guyane ont également connu leur générale longue durée en 2009. Les récentes tribulations du LKP guadeloupéen prouvent que les tensions restent à vif.
Marque d’intérêt
Pendant toute la campagne, Victorin Lurel s’est démené pour assurer aux Outre-mer qu’Hollande leur portait un grand intérêt. Le président s’est rendu en Guadeloupe, Guyane, Martinique et à la Réunion en l’espace de 4 mois. Des déplacements qui ont porté leurs fruits, puisque à plus de 63%, les habitants d’Outre-mer ont voté pour le socialiste. Nul doute cependant que les électeurs seront surveiller de près
La présence de trois ultramarins au gouvernement rappelle à l’ensemble des Français l’existence, au sein de la République, de départements, régions et territoires éparpillés dans le monde. Mais ces ministres sont, comme l’ensemble du gouvernement, au service de tous les Français. Ils ne doivent à aucun prix réitérer la "boulette" de Marie-Luce Penchard, ministre guadeloupéenne du gouvernement Fillon, assurant vouloir servir en priorité la Guadeloupe lors de sa campagne pour les régionales.
"Je devrai oublier mes origines", a affirmé Victorin Lurel lors de la passation de pouvoir.
Ces trois nouveaux ministres ont fait leurs preuves à plusieurs reprises. Christiane Taubira, députée depuis 1993, à l’origine de la loi sur la reconnaissance de l’esclavage s’est impliquée dans la campagne de François Hollande. Victorin Lurel, également député et président de la Région Guadeloupe était responsable des Outre-mer dans la campagne. George Pau-Langevin, ancienne présidente puis avocate du Mrap s’est beaucoup investie auprès des originaires d’Outre-mer et dans la région parisienne. Elle qui fut conseillère municipale de Paris et conseillère régionale, est actuellement députée du XXe arrondissement.
Si leurs compétences ne sont pas à mettre en doute, ces nominations ressemblent à un message adressé aux Outre-mers, qui se plaignent, à juste titre, d’être souvent négligés.
Un mécontentement grandissant
« Jamais dans l’histoire des Outre-mers on a vu autant de mouvements sociaux se succéder », déclarait François Hollande lors d’une visite à la Réunion le 1er avril. En effet, ces dernières années, la grogne n’a eu de cesse de s’exprimer, des Antilles à la Nouvelle-Calédonie, en passant par la Réunion et Mayotte. Principaux motifs d’insatisfaction : le coût de la vie et le chômage exponentiel. En dépit de Etats généraux de l’Outre-mer, des engagements prix sur le cout de la vie, la situation devient intenable pour de nombreux ultramarins, qui n’ont parfois aucun moyen de trouver un emploi sans s’exiler.
Mayotte, qui a obtenu la départementalisation mais devra patienter 25 ans avant de voir ses droits sociaux alignés sur ceux des autre Dom, s’est embrasée à l’automne pendant un mois et demi, dans une quasi indifférence générale. A la Réunion c’est en février que des émeutes contre le cout du carburant ont dégénéré dans plusieurs endroits de l’île. Les Antilles et la Guyane ont également connu leur générale longue durée en 2009. Les récentes tribulations du LKP guadeloupéen prouvent que les tensions restent à vif.
Marque d’intérêt
Pendant toute la campagne, Victorin Lurel s’est démené pour assurer aux Outre-mer qu’Hollande leur portait un grand intérêt. Le président s’est rendu en Guadeloupe, Guyane, Martinique et à la Réunion en l’espace de 4 mois. Des déplacements qui ont porté leurs fruits, puisque à plus de 63%, les habitants d’Outre-mer ont voté pour le socialiste. Nul doute cependant que les électeurs seront surveiller de près
La présence de trois ultramarins au gouvernement rappelle à l’ensemble des Français l’existence, au sein de la République, de départements, régions et territoires éparpillés dans le monde. Mais ces ministres sont, comme l’ensemble du gouvernement, au service de tous les Français. Ils ne doivent à aucun prix réitérer la "boulette" de Marie-Luce Penchard, ministre guadeloupéenne du gouvernement Fillon, assurant vouloir servir en priorité la Guadeloupe lors de sa campagne pour les régionales.
"Je devrai oublier mes origines", a affirmé Victorin Lurel lors de la passation de pouvoir.