Affaire Kieran Beck : l’accusé condamné à six ans de prison

Tribunal correctionnel de Saint-Pierre et Miquelon
Ce vendredi 7 juillet marquait le dernier jour du procès de l’affaire Kieran Beck. Après quatre jours de débats, le verdict est tombé : la tentative de meurtre ayant été reconnue, l’accusé écope de six ans d'emprisonnement.

C’était tout l’enjeu de ce procès : faire la lumière sur les circonstances de ce drame survenu dans la nuit du 24 au 25 août 2020. L’agresseur de Kieran Beck avait-il l’intention de tuer ? S’agissait-il par ailleurs d’un guet-apens mis en place par la victime et ses amis ?

Ce vendredi 7 juillet, le tribunal criminel a tranché. Après quatre heures de débats, l’accusé a été reconnu coupable d’avoir voulu donner la mort avec un couteau. Il écope finalement de six ans de prison, au lieu des dix ans requis par l’avocate générale.

La tentative de meurtre reconnue

Cette décision est une "satisfaction" pour Maître Jérôme Pouillaude, l’avocat des parties civiles, notamment concernant la reconnaissance par le tribunal criminel de "l’intention de tuer" de l’accusé. "C’est une première satisfaction car depuis trois ans, l’accusé contestait avoir voulu tuer Kieran Beck" souligne Maître Jérôme Pouillaude.

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Toutefois, il y a une "déception pour mes clients qui considèrent qu’il y a une différence importante entre la gravité de ce qui a été reconnu par le tribunal criminel et la peine prononcée. C’est leur sentiment et c’est évidemment le mien également" déclare l’avocat des parties civiles.

Le tribunal criminel a clairement dit qu’il était l’auteur d’une tentative de meurtre sur Kieran Beck.

Maître Jérôme Pouillaude, avocat des parties civiles

Le jeune âge de l’accusé (21 ans actuellement et 19 ans au moment des faits), ainsi que son projet professionnel ont joué en sa faveur.

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"Le jury a eu la main lourde"

Une autre interrogation était au cœur des débats tout au long de la semaine : la notion de guet-apens tendu par la victime et ses amis. S’il a été reconnu comme élément déclencheur, pour la défense ce verdict n’est pas satisfaisant.

"On ne s’y attendait pas. Le jury a eu la main lourde mais nous encaissons le coup. Nous allons réfléchir à la suite à donner" déclare Maître Calvin Job, avocat de la défense. Pour ce dernier, "la condamnation de janvier 2022 a joué dans la balance et a complexifié la situation initiale de mon client". Alors qu’il est placé sous contrôle judiciaire, l’accusé agresse et vole le portefeuille d’un jeune homme à Paris. 

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Il est un primo délinquant. On ne devrait pas avoir la main aussi lourde pour ce type de profil

Maître Calvin Job, avocat de la défense

Le parquet et la défense ont dix jours pour faire appel.