Le 29 octobre dernier, le monde du hockey sur glace apprenait une bien triste nouvelle. Adam Johnson, joueur des Panthers de Nottingham dans la EIHL, décédait après s’être fait tranché la gorge par le patin d’un adversaire. Une tragédie qui forcément fait réfléchir les pratiquants dans leur ensemble et les institutions dans le monde entier. Comment faire pour qu’un accident semblable ne se reproduise pas à l’avenir ? Le port du protège-cou deviendra-t-il obligatoire ? À l'heure où la technologie permet de rendre les lames de patins toujours plus tranchantes, la question se pose aux quatre coins de la planète.
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Pour le médecin légiste qui a effectué l’autopsie du joueur, il en va de sa responsabilité d’avertir les gens. Dans son rapport envoyé à la fédération anglaise de hockey sur glace, il évoque les risques de récidive si aucune mesure de protection est mise en place : "À mon avis, il existe un risque de décès futurs si des mesures ne sont pas prises. Dans ces circonstances, il est de mon devoir légal de vous faire rapport (…) je suis suffisamment préoccupé par le fait que des décès pourraient survenir à l’avenir si des protège-nuques ou des protections ne sont pas portées."
Les instances et les joueurs prennent des mesures
Si l'Elite Ice Hockey League (championnat professionnel de hockey sur glace au Royaume-Uni) ne rendra pas les protèges-nuques obligatoires en dépit de l'accident, ce n'est pas le cas partout. Au Canada par exemple, dans l'ensemble des ligues junior du pays, la protection sera dorénavant indispensable avant de rentrer sur la glace.
Aussi, les initiatives individuelles florissent un peu partout dans le monde. Sur les glaces de NHL, certains comme Anze Kopitar, Claude Giroux, Rasmus Dahlin ou TJ Oshie tentent de renouer avec ce morceau d'équipement. Une façon de se prémunir d'un éventuel accident, bien sûr, mais peut-être aussi d'inviter leurs collègues hockeyeurs à faire de même.
La prise de conscience se fait aussi sentir à l'échelle amateure. Au Canada comme aux Etats-Unis, les enseignes d'équipement font face à de fortes hausses de ventes de protèges-cou, tandis que certains fabricants confirment une explosion de la demande.
Et la France dans tout ça ?
De son côté, la fédération française de hockey sur glace suit le pas. Dans un communiqué publié le 3 novembre dernier, elle rappelle le caractère "obliagtoire" de la protection jusqu'à la catégorie U20. Aussi, pour les catégories seniors, la FFH "encourage l’ensemble des pratiquants à la porter" et se réserve le droit de faire évoluer les réglements prochainement. "Des échanges sur ce sujet sont prévus très prochainement avec l’IIHF, les commissions sportives de la FFHG et les clubs pour envisager des évolutions réglementaires."