Avec leur nouveau concept, ces deux amis souhaitent investir le marché du jeu de société

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Le jeu de société apparaît souvent comme un des moyens privilégiés pour passer un moment convivial entre amis ou en famille. Guillaume Tremel et Quentin Le Glaunec eux, ont choisi d'en inventer un de toutes pièces. Retour sur cette aventure peu banale.

Lors d’une soirée entre amis, ou bien après la collation du dimanche après-midi, le jeu de société représente l’activité idoine pour passer un moment convivial. À Saint-Pierre, Guillaume Tremel et Quentin Le Glaunec, 27 et 26 ans, ont choisi, eux, d’en inventer un de toutes pièces. Un jeu de cartes, intuitif, conçu pour jouer à deux ou à plusieurs. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les deux garçons n’ont rien laissé au hasard. "Le nom c’est "Salade Tomate Oignon". On a pensé à ce nom, car c’est une expression connue de tous", explique Guillaume. "Même la boîte pour ranger les cartes ressemble au carton d’un kebab. On a poussé le concept jusqu’au bout."

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Et justement, en cette fin d’après midi de décembre dans un bar du centre-ville, les deux amis sont en train de s’adonner à une petite partie. À l’instar d’une sorte de bataille, les règles sont les suivantes : la salade recouvre la tomate,la tomate écrase l'oignon, l'oignon fait pleurer la salade. Le premier qui a trois cartes différentes ou d’une même famille gagne. "On voulait quelque chose de rapide", sourit Quentin, les cartes en mains. "C’est pensé pour attendre des amis qui sont en retard par exemple."

Du concept à la réalisation

Avoir une idée de concept, c’est bien. Mais aller au bout est une chose bien différente. Fort heureusement, ces deux amis ont pu compter sur une détermination de tous les instants. Et sur une complémentarité assez évidente. Guillaume a pris en charge le graphisme et le design des cartes tandis que Quentin à tenter de peaufiner le concept en cherchant de nouveaux sketchs. "On a de la chance. Parce que la réalisation d’un jeu de société peut coûter cher. Vu que Guillaume est graphiste et designer, ça nous permet de faire quelques économies."

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Après avoir fait essayer leur concept à leur entourage, les retours sont plutôt bons. Alors ils tentent maintenant de vendre leurs jeux à des distributeurs. Les deux Saint-Pierrais enfilent alors leurs plus beaux costumes de commerciaux et tentent leur chance au culot. "Franchement on ne se pose pas de question", rient-ils. "C’est notre bébé ce projet et souvent, on est vus comme deux fous. Mais ce n’est pas grave. En plus on est soutenus quand même. On est partis de rien, on s’est pris au jeu. Puis on savait qu’on pouvait le faire."

"Ce serait une fierté de voir notre jeu dans les magasins de l’archipel"

Guillaume et Quentin ont même créé une société. De quoi voir plus grand encore. Passionnés tous les deux par les jeux, ils se voient bien réaliser plusieurs si ce projet fonctionne. "Moi j’adore les jeux de société avec plateaux", raconte Guillaume. "Quentin c’est tous les jeux. Les jeux de rôle et les escape games…" À côté, Quentin rebondit :

On a encore une dizaine de jeux en stock que l’on pas encore fait tester et sur lesquels on doit encore travailler. Mais les idées, on les a.

Quentin Le Glaunec

Une chose est sûre, l’archipel est au centre de leur préoccupation. Faire un jeu de société sur la vie locale est une piste par exemple. Et on leur demande de quoi rêvent-ils aujourd’hui Guillaume réagit directement. "Ce serait une fierté de voir notre jeu de société dans les magasins de l’archipel. J’en achèterai quatre exemplaires, je serai comme un fou."