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En pratique, "on va vérifier l'existence des salariés, que les heures qui ont été déclarées chômées ont réellement été chômées" assure Guillaume Grasset, directeur adjoint de la DCSTEP. "On va aussi vérifier que les salariés ont été régulièrement informés par leurs employeurs sur tous ces dispositifs." En tout, 150 entreprises de l'archipel ont bénéficié du dispositif de chômage partiel pendant le confinement. Mais seules 5 à 10 % d'entre elles devraient faire l'objet d'un contrôle. Elles seront choisies au hasard ou s'il y a suspicion de tromperie.
"Ces contrôles vont consister à aller vers les entreprises pour leur demander des documents, afin de vérifier que leurs déclarations lors des demandes d'indemnisations étaient justes et correctes." - Guillaume Grasset, directeur adjoint de la DCSTEP
En cas de fraude avérée, les entreprises risquent des sanctions administratives et pénales, qui peuvent aller jusqu'à deux ans d'emprisonnement. Guillaume Grasset précise néanmoins qu'en cas d'irrégularités, elles auront la possibilité de faire valoir leur droit à l'erreur. "Le droit à l'erreur c'est un principe inscrit dans la loi, qui acte le fait que les entreprises peuvent avoir de bonne foi [...] commis des erreurs dans leurs déclarations. À ce moment là, il y aura simplement des rectifications de la déclaration."
La DCSTEP estime qu'environ 750 000 euros d'indemnisations ont été attribuées aux structures de Saint-Pierre et Miquelon pendant le confinement, sur la base du chômage partiel.