Clap de fin pour le voyage de l'Energy Observer après une escale à Saint-Pierre et Miquelon

L'Energy Observer en Martinique en 2020
Cela fait 7 ans que le catamaran laboratoire Energy Observer sillonne les mers et océans du globe. Son escale dans l'archipel était la dernière avant une transatlantique retour, direction Saint-Malo, son port d'attache. L'heure est au bilan pour l'équipage même si l'aventure n'est pas terminée, place maintenant à la pédagogie !

Après 7 années à parcourir le monde en long, en large et en travers, l'Energy Observer s'apprête à retrouver son port d'attache Saint-Malo. Il vient tout juste d'effectuer une dernière escale à Saint-Pierre et Miquelon, l'occasion de faire le bilan du voyage pour l'équipe scientifique et les marins du bord.

Le voyage a permis de tester sur le long terme les différentes technologies embarquées. Un test grandeur nature, sur un océan parfois pas toujours coopératif. Le mix d'énergies renouvelables à bord, soit l'éolien, le photovoltaïque et la fabrication d'hydrogène a porté ses fruits. L'équipage se dit entièrement satisfait des résultats obtenus.

On a compris que ce mix énergétique fonctionne. Ça fonctionne sur un bateau qui est mis à l'épreuve de l'océan, dans des conditions exigeantes, et ça peut donc carrément fonctionner à terre à plus grande échelle.

Béatrice CORDIANO, scientifique et experte énergie

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Plus largement, l'équipage a aussi retenu l'aspect pédagogique d'une telle épopée à travers le monde. Lors de chaque escale, il prenait le temps de rencontrer les habitants, de discuter et d'échanger sur les initiatives environnementales et écologiques portées aux quatre coins du monde. "Même si parfois dans les médias on entend que tout est gris, on s'est rendu compte que ce n'était pas le cas. Les solutions sont là et beaucoup tentent de trouver un moyen de vivre avec le renouvelable " explique Béatrice Cordiano, souriante.

Bilan de cette mission avec Béatrice Cordiano, scientifique et experte en énergie, interrogée par Anne-Laure Martinot.

Une page en mer qui s'achève, une autre à terre qui s'ouvre

Une fois de retour à bon port, l'Energy Observer ouvrira ses portes à Saint-Malo, où un village sera déployé pour y raconter l'aventure et faire un premier retour d'expérience. Ensuite, forcément, après autant d'années en mer, une remise en beauté et quelques réparations seront effectuées, avant le départ pour les Jeux Olympiques.

Le catamaran prendra ses quartiers sur la Seine pendant les Jeux de Paris 2024 et y restera jusqu'en décembre. Il recevra ainsi les scolaires, les partenaires et les curieux. Le bateau laboratoire, ce navire école des énergies qui feront le monde de demain, pourra pleinement endosser son rôle pédagogique.

Les précisions de Béatrice Cordiano et Philippe Guégant, membre d'équipage, interrogés par Anne-Laure Martinot :