Comment maintenir un équilibre forêt-gibier à Saint-Pierre et Miquelon ?

Les chasseurs de l'archipel et les agents publics en charge de l'environnement se parlent pour sauver la forêt boréale de l'archipel. Un sujet sensible qui les a souvent opposé par le passé. 
Réunis autour des deux chargés de mission du cabinet BRL, les représentants des chasseurs de l'archipel et les agents publics de l'environnement ont amorcé des discussions dans le but de s'entendre sur le futur programme territorial de la forêt et du bois. Celui-ci, voulu par l’État, fixera les orientations de la politique forestière au plan national sur les prochaines années. Tous les acteurs présents sont d'accord sur le fait que l'archipel manque de connaissances à propos du réel impact du gibier sur la forêt boréale. 

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"Il faudrait peut-être faire appel à un centre d'études des écosystèmes comme celui de Montpellier pour obtenir des chiffres plus précis sur la population de cerfs de Virginie" déclare Franck Urtizbéréa, technicien du service de développement durable à la DTAM
 

La nécessité d'actions malgré tout


En dépit de l’absence de données sur la forêt boréale et de l’impact des animaux, "il faut agir avec des degrés d’urgence et de priorités différents" estime Anaïs Demagny, chargée de mission technique à l'Office national de la biodiversité.
 

1500 cerfs tués depuis 4 ans


Selon les données de la DTAM, la forêt boréale de l’archipel perd l’équivalent de 28 terrains de football chaque année en partie à cause des cerfs et des lapins. Ouverte à toutes les discussions, la fédération des chasseurs estime quant à elle avoir fait de gros efforts. "Aujourd'hui, tous nos indicateurs nous disent qu'il y a une baisse du cheptel sur le terrain" déclare Daniel Koelsch, secrétaire de la fédération des chasseurs.