Elles sont devenues incontournables en ce contexte d'épidémie de coronavirus mais leur usage pose problème. À St-Pierre et Miquelon comme partout en France, les services de gestion de l’eau s’inquiètent du nombre croissant d'interventions dûes aux canalisations bouchées par des lingettes.
Inès Pons-Teixeira •
Pour nettoyer les fesses de bébé, pour se démaquiller, mais surtout pour se désinfecter les mains et respecter les gestes barrières en cette période d’épidémie, elles envahissent notre quotidien. En France, des centaines de lingettes sont utilisées chaque seconde. Problème : jetés dans les toilettes, ces tissus à usage unique s’agglomèrent entre eux et forment des bouchons qui obstruent les canalisations.
Des risques importants
En temps normal, les lingettes jetables représentent déjà 23 kg de déchets par an et par personne, selon l'organisation non gouvernementale internationale WWF. Un chiffre qui serait en forte hausse depuis le début de la crise sanitaire liée au coronavirus.
"Les lingettes, pas dans les toilettes" - slogan d'une campagne de sensibilisation de la DTAM de Saint-Pierre et Miquelon (2012)
Par ailleurs, en ce contexte de confinement, les agents qui interviennent s’exposent de fait à des risques en se rendant sur le terrain. Une situation dont se passeraient volontiers les techniciens des services de gestion des eaux et qui pourrait être évitée.