Gestion des déchets : la mairie de Saint-Pierre veut aller plus loin

Les élus de l'archipel et les acteurs du territoire se sont rassemblés à la déchetterie de Saint-Pierre pour discuter des enjeux et des améliorations à apporter à la gestion des déchets produits sur l'archipel. Au cœur des discussions : le brûlage à ciel ouvert et les déchets des entreprises.
 

La journée a commencé par une sensibilisation au parcours des déchets. Maïté Légasse, adjointe au maire de Saint-Pierre en charge de la transition écologique et de l'environnement a voulu insister sur les éléments concrets de la visite : "le compost, la nature des déchets valorisés, triés ou brulés". La municipalité de Saint-Pierre traite aujourd'hui 90 tonnes de déchets dans la filière recyclage. Le reste des déchets non recyclés est aujourd'hui brulé, faute de solution.

Une sollicitation de l'État


Maïté Légasse veut interrompre cette pratique, et sollicite une participation de l'État. "Pour rendre les déchets inertes, il faut les enrubanner. Une telle technique nécessite des moyens. Nous avons besoin que l'État participe à hauteur d'un million d'euros. Nous complèterons avec 900 000 euros." La municipalité est ensuite prête à étudier le sort des déchets stockés : les expédier ou trouver une solution pour les valoriser au sein de l'archipel. 
 

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À l'instar de Saint-Pierre, Miquelon-Langlade étudie les améliorations à apporter à son actuelle gestion des déchets. Aujourd'hui, les Miquelonnais trient seulement le plastique, le carton et le verre. La nouvelle équipe municipale souhaiterait notamment réduire le nombre de déchets ramassés en amont.

Un appel aux entreprises


Maïté Légasse a exhorté les entreprises de l'archipel à pratiquer le tri des déchets. Alain Beauchêne, président de la Cacima a entendu le message et lance un appel aux entreprises. "Il faut absolument que toutes les entreprises, petites ou grandes, s'engagent dans le tri des déchets. Les grosses entreprises doivent effectuer un pré-tri avant de déposer leurs détritus. Si de tels efforts ne sont pas fait, il y aura des conséquences économiques pour tout le monde."

Aujourd'hui, les entreprises doivent débourser 40 euros pour déposer une tonne de détritus non triée à la déchetterie. Si les entreprises ne jouent pas le jeu du tri, l'adjointe au maire l'affirme, ce montant va augmenter. 

Le reportage de Flavie Bry et Adrien Develay :