"Quand j'ai rencontré mon conjoint, on vivait à Saint-Pierre, Miquelon a été un choix de vie. J'étais à des kilomètres de penser à toutes les problématiques qu'il y avait ici. Ça fait 10 ans que je suis ici. J'y suis très heureuse mais il faut vraiment un conseil municipal pour prendre en charge les problèmes de la commune." - Nancy Hayes, candidate à l'élection municipale de Miquelon-Langlade
Éviter à tout prix la disparition de Miquelon-Langlade
Si ces femmes, Miquelonnaises d'origine ou de cœur, s'investissent aujourd'hui en politique, c'est d'abord pour que leur commune ne disparaisse pas. Flore Olaïsola, une des candidates, explique : "La commune de Miquelon existe. On n'a que trois collectivités, ça serait dommage de se retrouver à deux collectivités. Et surtout des gens qui font partie du conseil municipal de Saint-Pierre ne peuvent pas être représentatifs de la commune de Miquelon." Les candidates insistent sur la particularité des conditions de vie à Miquelon. "En fin de compte, quand tu vis à Saint-Pierre tu ne te rends pas compte de tout ce qu'on peut vivre ici, des difficultés à Miquelon.", raconte Vicky Yon.
Une double insularité
À Miquelon, la double insularité rythme la vie quotidienne. Si la commune est petite, les enjeux sont importants. Nancy Hayes liste les sujets sur lesquels il faut travailler : "La déchetterie, le port, les lotissements de l'autre côté du pont, la boulangerie, l'érosion du littoral aussi."
"C'est sûr que les premiers temps, on va finaliser les projets en cours, mais nous aurons aussi de nouveaux projets dans les six années à venir" - Ketty Orsiny, candidate à l'élection municipale de Miquelon-Langlade
"Un petit bout de France qu'il ne faut pas oublier"
Ces cinq femmes, toutes mères de famille, feront pour la plupart leurs premiers pas en politique si elles sont élues ce dimanche 13 septembre. Elles sont conscientes de l'investissement que représente cet engagement. "J'ai envie de m'investir pour Miquelon, car j'y vis, car mes enfants vont grandir ici. C'est un petit bout de France qu'il ne faut pas oublier.", conclut Justine Braquart qui voit un bel avenir pour sa commune.
Le reportage de Martine Briand et Clémentine Baude :