Ferries, avions et colis postaux : le trafic de stupéfiants dans le viseur des douanes de Saint-Pierre et Miquelon

Jean-Christophe Dutheil, directeur général adjoint des douanes, sur le quai de Saint-Pierre devant le ferry "Le Suroît"
Le directeur général adjoint des douanes était en visite sur l'archipel. L'occasion pour lui de faire le point avec l'ensemble des interlocuteurs et partenaires sur les taxations douanières récoltées pour les collectivités et communes, mais aussi sur la lutte contre les stupéfiants.

Lors de ses rencontres avec le vice-président de la Collectivité Territoriale et les maires des communes de Saint-Pierre et de Miquelon-Langlade, Jean-François Dutheil directeur général adjoint des douanes a d'abord eu l'occasion de faire le point sur les perceptions de taxes douanières. C'est l'une des missions des 31 agents en poste sur l'archipel. Cela représente une somme conséquente : plus de 18 millions d'euros en 2022.

Cela peut constituer jusqu'à 50% du budget de fonctionnement pour la collectivité territoriale, et entre 15 à 20% pour celui des communes.

Jean-Christophe Dutheil, directeur général adjoint des douanes

Les taux sont rappelons-le fixés par la Collectivité territoriale et les communes.

Plus de moyens contre le trafic de stupéfiants

Autre mission des services douaniers bien évidemment, le contrôle des arrivées bagages et passagers par ferries et avions sur l'archipel, ainsi que celui des colis postaux. En ligne de mire, les importations illégales comme notamment le trafic de stupéfiants à l'heure où "une étude récente a démontré une augmentation de trafic et de consommation chez les jeunes".

Porte d'entrée principale qui a été identifiée sur l'archipel, celle du fret postal avec des colis qui peuvent contenir essentiellement du cannabis.

Jean-Christophe Dutheil, directeur général adjoint des douanes

Actuellement, 20% des contentieux réalisés par les services des douanes de l'archipel ont trait aux stupéfiants. Le spectre de recherche et de contrôle est en cours d'élargissement avec la mise en service de deux nouveaux outils : un scanner "ION SCAN 600" et l'arrivée en juillet prochain du chien renifleur, après dix semaines de formation complémentaire en hexagone.

Mais d'autres portes d'entrées pourraient aussi faire l'objet de contrôles, comme sur certaines embarcations avec la coopération de vedettes d'autres services de l'Etat en poste sur l'archipel.