Histoire : il y a 500 ans, le navigateur portugais João Álvares Fagundes arrivait à Saint-Pierre et Miquelon

Le navigateur João Álvares Fagundes est arrivé le 21 octobre 1520 à Saint-Pierre et Miquelon. S'il n'a pas découvert ce territoire, déjà fréquenté des Paléo-esquimaux et des Amérindiens, il est le premier à évoquer son existence par écrit. 

 
Le 21 octobre 1520, le marin portugais João Álvares Fagundes apercevait pour la première fois l'archipel de Saint-Pierre et Miquelon. L'explorateur cherchait à l'époque une nouvelle route commerciale vers l'Asie, pour le compte du roi du Portugal.

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Cinq-cents ans plus tard, on le considère comme l'un des premiers à avoir officiellement consigné l'existence du territoire, même s'il n'est pas celui qui l'a découvert. "Il laisse la première trace écrite sur cette découverte", précise Cédric Borthaire, professeur d'histoire-géographie au lycée Letournel. "Une découverte officiellement reconnue par un souverain européen."
 

Des Amérindiens, des Paléoesquimaux et des pêcheurs européens


À l'époque, des pêcheurs bretons ou normands, ainsi que des chasseurs de baleines basques naviguaient déjà dans la région. Les Amérindiens et les Paléoesquimaux étaient également présents dans la zone. 
 


"On peut imaginer que João Álvares Fagundes ait rencontré des groupes d'Amérindiens ou de Paléoesquimaux. C'est possible aussi qu'il ait aperçu les ancêtres des Béothuks [...] sachant qu'on a des datations à l'Anse à Henry, qui correspondent à peu près à cette époque." 

Cédric Borthaire , professeur d'histoire-géographie


Malgré tout, le navigateur portugais se voit allouer ce territoire par le roi du Portugal. "Il y a des actes notariaux qui lui attribuent la possession des terres découvertes lors de son voyage d'observation", précise Cédric Borthaire. João Álvares Fagundes donnera d'ailleurs un nom à Saint-Pierre et Miquelon : "l'archipel des onze-mille vierges", en hommage à Sainte-Ursule, célébrée à cette époque le 21 octobre. 
 
©saintpierremiquelon