"J'en suis presque devenue accro tellement c'est beau" : la photographe Charlène Jézéquel raconte sa passion pour les oiseaux

Une année de plus s'est envolée, mais les photos de ces plumages colorés sont restées. Les clichés d'oiseaux de passage sur Saint-Pierre-et-Miquelon peuplent la page Facebook "SPM Ornithologie" à laquelle Charlène Jézéquel contribue. Depuis quelques années, cette photographe amateur installée à Miquelon s'est intéressée à cette richesse naturelle de l'archipel.

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"Une année très positive !"

Dans sa dernière publication sur le groupe Facebook, on y voit une mosaïque d'oiseaux divers et variés, en guise de bilan d'une année 2024 riche en observations. Charlène ne compte plus les kilomètres parcourus dans le Cap de Miquelon, à Belliveau ou le Goulet.

Avec son appareil photo, elle a pu identifier une centaine d'espèces différentes. "Une année très positive", écrit-elle. Parmi les clichés, beaucoup de Parulines et autres Passereaux. Mais on y trouve aussi des espèces rares ou peu communes pour l'archipel : Tadorne de Belon, Pélican d'Amérique, Pic à dos rayés, Bruant à joues marron...

"Je ne vois plus la nature de la même manière"

Cela ne fait que depuis quelques années que Charlène s'est prise de passion pour la photographie d'oiseaux. "Au début, je partais me balader en écoutant de la musique dans les oreilles, en marchant vite, je regardais le paysage et les oiseaux comme un tout", se souvient-elle.

Un jour pendant une balade j'ai vu un oiseau très différent, je l'ai pris en photo. Petit à petit j'ai retiré mon casque de mes oreilles, j'ai ralenti, et pris le temps d'écouter. Je ne vois plus la nature de la même manière à présent.

Charlène Jézéquel, photographe amateur

Reconnaître un Junco ardoisé, un Bihoreau gris ou une Paruline à gorge jaune n'est pas facile. Lorsqu'elle les photographie et les publie sur internet, des spécialistes peuvent identifier certaines espèces. Charlène se sert également d'une application de reconnaissance des oiseaux.

Cette passion naissante et sa curiosité pour une biodiversité omniprésente à Miquelon-Langlade l'ont emmené, au fil du temps, à savoir mettre un nom sur certaines espèces : "je reconnais le sifflement des oiseaux les plus communs, mais il m'arrive encore de me tromper".

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"La nature c'est la liberté"

Charlène ne rate pas une journée de beau temps pour aller randonner. Elle songe à la lumière, indispensable pour de beaux clichés. "Maintenant j'en suis presque devenue accro tellement c'est beau", s'exclame-t-elle.

Sortir de chez soi est une nécessité et un plaisir, quitte à ne pas regarder l'heure et rentrer parfois jusqu'à 21 h l'été. "La nature c'est la liberté, ça m'apporte du bien-être, bien plus que d'être enfermée !"

Charlène dit avoir appris à observer la biodiversité qui l'entoure. Emprunter les sentiers de randonnée de Saint-Pierre-et-Miquelon a une autre saveur : "J'éprouve une grande satisfaction à photographier les oiseaux, mais je prends le temps aussi d'observer les fleurs, les champignons... c'est important de se rendre compte du vivant qui nous entoure."

La photographe a toujours vécu entourée de nature. Observer des renardeaux, des lièvres arctiques, des cerfs de Virginie... Elle mesure la chance d'être au premier rang de cette biodiversité locale : "J'apprends plein de choses ! Et lorsque je reviens à la maison, je suis enchantée."

Charlène espère que 2025 lui réserve encore de belles découvertes. Elle n'hésitera pas à les partager sur son compte Facebook et le groupe "SPM Ornithologie".